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bIODIVERSITE AGRICOLE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET MARCHÉ AUX ILLUSIONS

Diversité des légumes et nutrition

Aujourd’hui, nous avons pour défi de défendre et préserver la biodiversité pour assurer notre avenir. Des écosystèmes disparaissent et avec eux végétaux et animaux qui y vivaient.

Dans cette optique, il va de soi d’établir des parallélismes entre la préservation de la biodiversité, l'agriculture,la nutrition et la santé.

En effet, nombre de plantes,  participent au bon fonctionnement de notre organisme et de notre métabolisme.

Les médecines traditionnelles et les savoirs d’antan, longtemps honnis et relégués au  folklore, retrouvent maintenant leur lettre de noblesse. La médecine D’Hippocrate perd de plus en plus de terrain face aux exhortations pour se soigner naturellement.

De plus en plus, nous cherchons à nous rapprocher de la nature et à en apprendre davantage sur le potentiel médicinal des aliments.

IMPORTANCE DE LA BIODIVERSITE

Regardons plus loin: les plantes médicinales, les fruits et légumes, les noix et les épices ont en commun des phyto-nutriments, cad des molécules qui ont un impact régulateur sur le corps humain.

En ce sens, le terme d’Alicaments (aliments qui mélangent nutrition et santé)  s’est propagé.

Beaucoup de produits se sont vus alors artificiellement enrichis de nutriments censés être bénéfiques pour la santé.

Exemple: du lait enrichi en calcium ou en fer. On se souviendra du yaourt enrichi en bifidus condamné pour publicité mensongère.

Cette méthode d’enrichissement ou d’ajouts de nutriments aux aliments a donné lieu a beaucoup d’extrapolations. 

La réalité est que cette méthode «d’enrichissement» limite l’absorption et la biodisponibilité des nutriments qui reste très faible.

 

Pour ma part, je qualifie d’alicaments des fruits ou légumes dont les mineraux, ou la teneur participe à un meilleur fonctionnement de notre organisme. Exemple : l’avocat.

Biodivesité Agricole et nutrition
Importance de la biodvrsité en nutrition

LA BIODIVERSITE SOUS L'ANGLE DE LA NUTRITION 

Qui dit nutrition, dit agriculture.

En faisant le point, Les politiques agricoles de ces dernières années ont donné la primeur à la quantité au détriment de la qualité nutritionnelle.

Pour y assurer l’adhésion du plus grand nombre, le prétexte sous-jacent reposait sur le fait d’une démographie galopante face auquel les moyens de subsistance actuels ne suffiraient pas.

Une fois le postulat intégré et accepté, des accords et arrangements plus ou moins opaques entre pays du nord et pays en développement ont dessiné un avenir funeste aux agriculteurs et paysans locaux. Au détriment des cultures locales, les monocultures furent adoptées, monocultures qui, ont non seulement accru la dépendance économique et souveraine des pays du sud envers les pays du nord mais ont, de surcroît appauvri leurs terres et uniformisé les régimes agricoles et alimentaires. En effet, la perte de biodiversité et par extension de la biodiversité agricole a amené un appauvrissement nutritionnel sans précédent.

En un siècle, les trois quarts des variétés de fruits et légumes ont disparu.

 

Le résultat est alarmant: Non seulement, ce mode de production n’a pas nourri l’ensemble de la population, mais cela a aggravé les goulets d’étranglements déja présents de bon nombre de pays du sud.

 

 

Aujourd’hui pour contrecarrer à cet état de fait, la Biodiversité alimentaire remet en avant la variété des plantes et autres organismes utilisés pour l’alimentation.

Promouvoir La biodiversité agricole ou alimentaire est un impératif car face aux grands enjeux alimentaires actuels, il ne s’agit pas seulement de nourrir les populations mais surtout de fournir une alimentation de qualité.

Autour de ce postulat de base, gravite d’autres réalités.

 

Soutenir la biodiversité agricole, c’est également reconnaître et valoriser les connaissances traditionnelles,  GARANTIR LES DROITS DES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES ET TRADITIONNELLES et assurer la résilience des producteurs alimentaires.

Contrairement aux monocultures, les paysages agricoles diversifiés sont la solution adéquate afin d’assurer la sécurité alimentaire mais plus encore la souveraineté alimentaire.

Je pose mon diagnostic sur les dynamiques corrosives qui gangrènent l'agriculture et les initiatives locales pour assurer  la sécurité alimentaire. En toile de fond, des plans, des grandes déclarations qui ne sont qu'un marché aux illusions.

SECURITE ALIMENTAIRE EN TROMPE L’OEIL

 

Voilà le maitre-mot qui sert d'excuse: LA SECURITE ALIMENTAIRE

Nous avons tendance à penser que la sécurité alimentaire ET souveraineté alimentaire vont de pair une équation erronée et selon moi, prise dans le mauvais sens.

 

La "sécurité alimentaire" est une situation qui garantit à tout moment à une population, l'accès à une nourriture à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif. Elle doit être suffisante on parle d’autosuffisance) pour assurer une vie saine et active, compte tenu des habitudes alimentaires.

La Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, lors du sommet mondial de l'alimentation de 1996, réaffirme le droit de chaque être humain d'être à l'abri de la faim et d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive : En ce sens, avoir accès à une nourriture saine ne définit pas les moyens. Ici ,il est juste précisé qu’une population doit pouvoir avoir accès à de la nourriture.

 

La souveraineté alimentaire est le droit des pays de définir leur propre politique agricole et alimentaire, de protéger et réglementer leur production et leurs échanges agricoles avec un objectif de développement durable et de déterminer leur degré d'autonomie alimentaire, dans des conditions de travail et de rémunération décentes.

Considérant que le rôle des paysans est de nourrir en priorité leurs concitoyens, la souveraineté alimentaire nécessite le développement et la protection d'une agriculture familiale et des marchés de proximité moyennant, si nécessaire, des protections tarifaires. Elle est donc en rupture totale avec les orientations libérales mises en oeuvre par
l'OMC.

Ces Deux  notions soulignent pourtant des approches et objectifs bien différents.

La sécurité alimentaire du point de vue occidental ne peut favoriser la souveraineté alimentaire des pays du sud. QU’ON SE LE DISE.

Sécurité alimentaire du point de vue occidental équivaut à  l’accès sans restriction aucune aux terres fertiles du sud et  à l’équilibre de leur balance commerciale.

Pour établir la sécurité alimentaire, il faut AVANT TOUT que chaque pays assure sa souveraineté alimentaire, La priorité n’étant pas d’équilibrer la balance commerciale des autres pays mais bel et bien d’assurer la subsistance de son pays.

Imposer une politique agricole aux pays du sud en invoquant la sécurité alimentaire est une pure imposture afin de mieux profiter des ressources des pays producteurs.

Dans les pas du sud et pays en voie de développement, la sécurité alimentaire a revêtu diverses formes:

- L’agriculture contractuelle qui fut, autant se l’avouer, loin d ‘être bénéfique pour les économies locales et pour les agriculteurs.

En effet, les agriculteurs devenaient alors de simples ouvriers agricoles salariés sur leur propre terre, ou au meilleur des cas,ils furent encouragés  à délaisser leurs cultures vivrières au profit des cultures de rente.

L’un dans l’autre, force est de constater qu’ ils ont perdu le contrôle sur leur production, le choix des cultures et la façon de les produire.

En abandonnant toute possibilité de produire la nourriture destinée à leurs familles,à leur communauté ils ont également perdu au fil du temps  leur filet de sécurité, mais ont assuré la sécurité des firmes multinationales.

 Les aliments traditionnels ont été abandonnés afin d’adopter les aliments cultivés souvent pour l’importation (mais, blé riz, soja).

Or ces aliments traditionnels, étaient issues de variétés locales qui apportaient tous les nutriments variés et nécessaires.

 

En matière de négociation, là encore,l’imposture fut encore plus flagrante: les agriculteurs étaient souvent en position de faiblesse ne maîtrisant pas les connaissances du droit, la manière dont les prix sont fixés, assortis souvent de clauses qui étaient au bénéfice de l’acheteur.

Qu’il s’agisse d’investissements directs étrangers (voir ci-dessous) ou d’agriculture contractuelle, les pays du sud, ont perdu leur souveraineté alimentaire, et leur indépendance politique.

Bref, la sécurité alimentaire a bon dos pour continuer encore et encore de piller et assujettir les pays.

 

Parler de sécurité alimentaire et détruire en parallèle les moyens de subsistance des populations est un non sens. Enfin, pas vraiment, plus un écran de fumée afin de masquer les véritables intentions de ces organismes.

La souveraineté alimentaire doit prévaloir à la sécurité alimentaire. 

Un pays qui cultive, diversifie ses propres produits agricoles peut NOURRIR d’ABORD SA POPULATION, et par la suite s’imposer sur le marché.et distribuer ses produits de façon équitable.

Une façon de récupérer son pouvoir en matière de politique agricole.

Or, en matière de politique agricole, l’Europe n’a aucun intérêt à laisser les peuples du sud, détenteurs et producteurs de grandes resources naturelles, minières etc, être autosuffisants.

Sinon, où et comment écouler les marchandises européennes, où et comment acquérir des ressources manquantes, comment équilibrer la balance commerciale?  

 Pour que la souveraineté alimentaire devienne effective, plusieurs paramètres sont importants,au niveau de la chaîne de valeur alimentaire.

Etrangement, ce sont sur ces paramètres que les pays du nord imposent leur mainmise.

Veulent ils vraiment la sécurité alimentaire?
leviers d'actios & blocages
Champ agricole et monoculture

Lorsque les leviers d'action deviennent des blocages

Pour sécuriser leur production alimentaire, les villageois et communautés ont besoin de terres, de semences, d’investissements pour donner de l’élan à leur production.

Or là encore, les firmes multinationales états et organismes agissent en facteurs bloquants, déstructurant et déstabilisant toute initiative afin de maintenir la sujétion des pays du sud aux besoins des pays du nord:

Ce sont justement sur ces paramètres qu’il nous faut oeuvrer avec lucidité, et sans faux-semblants.

  1. LES TERRES

Doit-on parler alors d’accaparement des terres comme Madagascar ou bien d’autres pays d’Afrique.

MAIN-BASSE SUR LES TERRES

Faute de cadre juridique, de cadastre, les gouvernements parfois avec l’aval des gouvernements des pays locaux, s’emparent, achètent, louent, s’approprient les terres locales et déplacent des populations entières leur soustrayant par la même occasion,leur moyen de subsistance.

A cela s’ajoute, les terres stériles résultantes des monocultures, des intrants chimiques et autres, comme les fronts pionniers au Brésil.

Pour rappel:Les fronts pionniers sont des territoires (souvent des forêts)considérés comme inoccupés, qui vont être exploité par l’homme.

Problème, pour créer un espace agricole, il faut détruire, défricher.  

Plusieurs espèces d'arbres ont été anéanties pour la construction (illégale) de constructions en bois.

Autre problème, Une mise en culture intensive ont vite épuisé les terres, ce qui ont poussé ces hommes à défricher plus loin.

Sans oublier de parler des populations de chasseurs cueilleurs qui seront déplacés ou chassés.

Un "front pionnier" est donc une terre naturelle  sélectionnée par l'Homme dans l'objectif de l'exploiter pour la première fois.

 La concession de larges surfaces foncières par les Etats eux-mêmes  à des étrangers fait aussi partie des problèmes.

Sociétés agroalimentaires et investisseurs privés accaparent donc les terres agricoles des pays pauvres pour externaliser la production alimentaire et énergétique et pour sécuriser l’approvisionnement d’entreprises agroalimentaires.

De ce fait, des terres agricoles fertiles sont de plus en plus privatisées.

Autre exemple:  avec les cueilleuses de babassu, au Brésil.

Autre exemple:

Une bonne partie de la forêt camerounaise appartient à la France et à des «investisseurs pourris» (disons le franchement) comme Bolloré pour des plantations extensives de palmiers à huile.

En plus de l’accaparement des terres, l’expansion des plantations et le détournement de l’huile de palme pour la fabrication d’agro-carburants ont contribué à la dégradation de l’environnement.

 

 LA PRIORITE EN TERMES DE TERRES EST DE SÉCURISER LES DROITS DES RURAUX SUR LA TERRE ET LES RESSOURCES NATURELLES.

                                                                  2 LES SEMENCES ( Cf article souveraineté alimentaire en cliquant sur le titre)

 

La difficultés d’obtenir des semences viables et le coût élevé des semences ne facilitent pas la diversité agricole voir mon article sur les semences (voir mon article sur les semences:

 MAIN-BASSE SUR LES SEMENCES DES LOBBIES SEMENCIERS

Qu’il s’agisse d’Afrique ou d’Asie, 80 % des populations dépendent de l’agriculture de proximité pour se nourrir. La petite agriculture paysanne et familiale nourrit une bonne partie de la population.

Pour cela, les paysans sélectionnent, conservent et échangent des variétés de semences qui sont généralement responsables de la préservation de la biodiversité.

En effet, leur sélection leur permet de retenir et de conserver les meilleurs plants soit ceux s’étant le mieux adaptés aux conditions changeantes  au fil  des cultures, et ceux qui ont mieux résisté aux maladies, aux parasites et aux changements climatiques.

Ces méthodes contribuaient ainsi à la souveraineté alimentaire.

 

Malheureusement, le droit a réussi à mettre fin à cette autodétermination.

En effet, Le droit a consolidé les droits de la propriété intellectuelle sur les variétés, plutôt que les droits des personnes à en disposer librement pour se nourrir.

Mais pas seulement le droit, les conventions, accords et autre ont scellé le destin des paysans.

Examinons cela grâce à Quelques institutions censées préserver la biodiversité et assurer la sécurité alimentaire.

 

La Convention sur la Biodiversité (parce qu’il n s’agit pas seulement de semences mais également de plantes, etc ) a institué des droits de propriété privés sur la nature sauvage officiellement afin de prévenir l’exploitation illimitée des ressources génétiques dont disposent les pays pauvres, qui constituent l'essentiel des ressources.

L'Accord de Marrakech, qui est  à l’origine de l’OMC ( l'Organisation mondiale du commerce), a obligé tous les pays signataires de reconnaître des brevets concernant la découverte de micro-organismes et de composants génétiques isolés au sein des plantes.

 

Mais voilà où le bât blesse, ce qui importe pour le brevetage du vivant c’est la propriété intellectuelle,  ce qui a laissé le champ libre aux pays du Nord de s'approprier les connaissance du matériel génétique des plantes et donc l'accès aux ressources naturelles des pays du Sud.

Les réglementations de l’OMC ont alors permis aux entreprises privées et multinationales d’obtenir un accès légal et exclusif à des organismes naturels, à des semences provenant de transmissions traditionnelles ainsi qu’aux connaissances qui ont été accumulées durant des siècles par des populations indigènes et des traditions d’agriculteurs.

Pour cela, il suffit simplement de se rappeler de l’affaire de la STEVIA  (voir mon article sur le sucre).

Heureusement,certaines populations ont trouvé la parade idéale et combien, j’exhorterais d’autres tradipraticiens à suivre leur exemple.

En effet La tribu MATSE a élaboré une encyclopédie de médecine traditionnelle de 500 pages, publiée uniquement dans la langue du peuple matsé, afin d’éviter tout pillage ou biopiraterie par des industries pharmaceutiques. Les savoirs restent donc uniquement dans la communauté Matsé, question de survie.

 

Excepté cet exemple, La privatisation des semences, grâce à un cadre juridique bien ficelé, autant aux échelles internationales et nationales, favorise le contrôle des semences en faveur des compagnies semencières.

Sur le plan de la biodiversité agricole, ce sont des dizaines de milliers de variétés de semences paysannes qui disparaissent au profit de quelques dizaines de semences commerciales.

 Pour renforcer le tout en matières de semences, a été crée L’UPOV

(L'Union internationale pour la protection des obtentions végétales )

En 1991, L’UPOV a modifié sa version: Les droits de propriété intellectuelle ont été étendus : En effet auparavant, un paysan pouvait apposer son droit de propriété sur les variétés que ce dernier avait développé et faire valoir son droit exclusif de commercialisation sur la variété développée.

Aujourd’hui, droit de propriété s’étend aux variétés « découvertes » et exclusivité leur est alors accordée pour la production, la commercialisation, l’exportation et l’importation de la variété.

Comme si cela n’était pas suffisant, on a asséné d’autres coups bas aux paysans puisqu’ils ont l’obligation de certifier leurs semences, certification excessivement coûteuse pour des petites communautés et afin d’enfoncer le clou, il leur est interdit d’échanger ou de commercialiser les semences paysannes.

Or nous savons très bien que ce sont les multinationales, grosses entreprises, qui ont non seulement les moyens financiers mais également techniques et logistiques pour obtenir cette certification.

Donc la découverte, la recherche et le développement leur assure le titre de potentat absolu sur le vivant.

 Ces droits sont donc un énorme pouvoir concédé à toutes ces compagnies.

On se rappelera des manifestations de 2013 en Colombie, résultante d’une loi purement injuste interdisant aux agriculteurs de conserver et réutiliser les semences issues deleurs cultures. A la suite de cette loi,le gouvernement aidé del’armée a saisi et détruit les récoltes agricoles provenant de semences non enregistrées.

 l’UPOV 91 permet aux États de prévoir des sanctions, telles que la confiscation des cultures, des plantations, des récoltes et des produits dérivés de la récolte, voire des peines de prison. 

 

Au vu de cela, on est en droit de se demander si la sécurité alimentaire fait vraiment partie des prérogatives des gouvernements, comme ils aiment à le brandir si souvent. 

3 LES INFRASTRUCTURES

Les infrastructures permettent en effet de créer un marché intérieur: conservation in situ, pépinières, transformation, distribution.

Or beaucoup de ces infrastructures sont le résultat d’investissements étrangers ou d’institutions, d’accords bien loin d’être équitables. INFRASTRUCTURES

Le déficit en matière d’infrastructures est l’un des facteurs clés qui empêchent l’Afrique et autres pays en voie de développement de réaliser leur plein potentiel de croissance économique, leur pouvoir concurrentiel sur les marchés mondiaux et l’atteinte de leurs objectifs de développement, notamment la réduction de la pauvreté et de la malnutrition.

La question reste toujours la même: L’Afrique est le continent le plus riche naturellement mais le plus pauvre économiquement?

 PAS D’INFRASTRUCTURES FIABLES, PAS D’INVESTISSEMENTS POUR FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT INTERIEUR D’UN PAYS, UNE DETTE SCLEROSANTE

En matière d’investissement, il faut déterminer 3 sortes» d’investissement»s :

Les investissements nationaux, cad ceux assurés par le secteur public. Or les budgets et l’économie de certains pays africains sont tributaires des cours de matières premières.

 Les dernières années ont vu des variations à la baisse assez importantes se produire de sorte que les États dépendant des exportations de matières premières ont vu leur capacité budgétaire diminuer.

 

 

- L’aide publique au développement de la part des pays riches, mais le non-respect des engagements en matière d’aide ont augmenté ce déficit de financement

- Le secteur privé, lui n’investit que dans des projets  profitables, comme des pipeline, des centrales de gaz, et l’énergie..

( l’énergie verte, quoiqu’on en dise est non pas un élément vert,  mais bel et bien une manne financière ).

C’est pourquoi investir dans des infrastructures pour permettre aux communautés de s’auto-alimenter, se structurer durablement n’est pas dans leur intérêt.

 

Faisons le point maintenant sur les investissements directs à l'étranger ou IDE.

Dans l’absolu, Les investissements sont censés apporter un dynamisme économique à l’économie nationale, du savoir-faire, de l’emploi.

On aime à égrener les nombreux bienfaits des investissements sur les économies locales, bienfaits qui cachent là encore une réalité bien moins louable.

Les effets négatifs sont pourtant bien plus nombreux:

Rapatriements des bénéfices, absence de relations positives avec les collectivités locales, préjudices causés à l’environnement, etc

Bien souvent, les motivations à peine voilées des investisseurs étaient de rechercher l’accès à des produits et à une main d’œuvre bon marché.

Aujourd’hui, leur principal but est un accès aux ressources naturelles, terre, eau, minerais, etc principalement par le biais des achats fonciers, baux à long terme et accords commerciaux douteux.

 

Mais plus encore, il s’agit de :

Dépendance grandissante des communautés, ou pays à l’égard des entreprises dont les activités  multinationales constituent une perte de souveraineté politique.

Les IDE font peser sur les économies locales énormément de risques, raison pour laquelle certains pays ont apporté des restrictions sensées protéger leur économie.

Mais les effets négatifs ne s’arreteraient pas là, si là encore, par un habile tour de passe-pase, ces investissements n’étaient pas  ESSENTIELLEMENT GARANTIS pour la sécurité de l’investisseur, bien qu’il existe ce qu’on appelle les « principes pour des investissements responsables dans l’agriculture » (PRAI).

Comme par hasard, ces principes sont non-contraignant laissant donc toute latitude aux investiseurs de flouer le monde entier.

Des contrats entre Etats et investisseurs et de nombreux traités bilatéraux,protègent là encore les investisseurs.

Là encore il existe un tribunal, le CIRDI, chargé de sanctionner les manquements à ces contrats. Les investisseurs qui ont à se plaindre d’un Etat pour ne pas avoir garanti la sécurité de leurs investissements peuvent le saisir et obtenir gain de cause.

Par contre les engagements non respectés des investisseurs pour le pays en développement n’est nullement sanctionné.

Il est IMPERATIF de valoriser l’efficacité des investissements des exploitants agricoles familiaux sur les exploitations.

 

4) Enfin, n’oublions pas la SPECULATION  avec l’aval tacite des banques françaises et européennes (voir les articles de OXFAM)qui permet de tirer profit des fluctuations des prix du marché afin de réaliser des plus-values plutôt que de satisfaire aux réels besoins. MAIN-BASSE SUR LES MARCHÉS BOURSIERS

De très nombreuses études, sérieuses et bien documentées,ou encore des institutions publiques ou des organisations internationales, attribuent toutes, une responsabilité à la spéculation financière excessive dans l’éclatement des prix des matières premières agricoles, ainsi que leur volatilité

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20150223tribafa358ee5/oxfam-accuse-trois-banques-francaises-de-speculer-sur-la-faim.html

RESUMONS: OBJECTIFS FAIM ZERO SECURITE ALIMENTAIRE INCOHÉRENCES ET CONTRADICTIONS

Pour assurer la sécurité alimentaire au niveau national, l'autosuffisance et la souveraineté alimentaire sont les préalables.

Parler de sécurité alimentaire et de commerce est infondé si tout est mis en oeuvre pour saper la possibilité de chaque pays d'assurer son autosuffisance. Or que cela soit par le biais de l'accaparement des terres, des matières premières, de la confiscation des moyens de subsistance et des ressources végétales, il est savamment orchestré la mise sous séquestre ou la mainmise sur ces dispositifs essentiels.

 En outre, La dette et la volatilité des prix généré par la spéculation ne permettent pas aux pays du sud d’investir pour soutenir les communautés agricoles.

Donc  les IDE prennent le relais et ainsi imposent leurs conditions non pas pour le bien des communautés mais pour leur propres bénéfices et au détriment des populations locales. Et tout cela avec l’aide à peine voilée d’organismes censés préserver la biodiversité, les ressources naturelles etc .

CONVENTION DE LA BIODIVERSITE, OMC, PRAI, UPOV et bien d’autres agissent tels des écrans de fumée pour mieux masquer les réalités.

 

Les voeux pieux de la sécurité alimentaire exigeraient de préserver la diversité des semences et cultures, d'augmenter les investissements en faveur de l'infrastructure rurale et renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, de contribuer à la préservation des écosystèmes, assurer les revenus des petits producteurs alimentaires en leur assurant l'accès aux terres mais également en évitant les distorsions commerciales. 

Tout cela, nous le savons très bien et étrangement alors que les objectifs et les moyens sont formulés de façon claire, les organismes eux s'évertuent à limiter le champ d'actions des petits producteurs, et des paysans afin de ne pas perdre la mainmise sur les ressources naturelles. Voilà pourquoi je considère qu'avant de parler de sécurité alimentaire, il faut s'assurer de favoriser la souveraineté alimentaire. Tant que cela ne sera pas la priorité, la sécurité alimentaire restera toujours un vain mot et un marché aux illusions.

Dans l'état actuel des choses et sous le prisme de ces institutions, la souveraineté alimentaire est un frein à l'accumulation de leurs capitaux, à leur hégémonie. Ces derniers continuent de spolier encore et encore les ressources naturelles des pays du sud et LEGALEMENT.

La sécurité alimentaire n'est pas et ne sera jamais l'objectif final des pays du nord .  UNE HYPOCRISIE BIEN HUILEE

 

 

 

Pour plus d'informations et si vous souhaitez en apprendre davantage, suivez les actualités et lisez enre les lignes: 

En effet, Les Nations Unies ont décrété  2020  année internationale de la protection des végétaux.....Là encore, quelle belle initiative.

En plus de cette année internationale de la santé des végétaux, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé d’organiser en 2020 également un sommet international sur la biodiversité qui réunira chefs d’État et de gouvernements.

Voyons cela d'un peu plus près dans mon prochain  "article".

Infos supp: https://www.autresbresils.net/Le-combat-des-cueilleuses-de-babassu

Conclusion
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