LE SUCRE & SES ALTERNATIVES
Comme beaucoup de gens certainement, j’ai toujours aimé le sucre, car il renvoie à la douceur, au réconfort, cela sert aussi, force est de le constater, pour nous les femmes à pallier notre stress. Mais aujourd’hui, cette source d’énergie est décriée pour les effets à long terme qu’elle génère dans notre organisme, diabète, augmentation du stress, et autres dysfonctionnements métaboliques proviennent de notre trop grande consommation en sucre. Sans oublier les sucres rajoutés insidieusement dans nos aliments, essentiellement les produits industriels mais pas que! Moi Sugar addict, la transition ne fut pas aisée mais je sais qu’au fil du temps mon organisme me remerciera…. Lorsqu’on parle de sucre, on parle aussi d’indice glycémique1 et nous allons en parler également.
Nous parlerons santé, nous parlerons géopolitique, des raccourcis aussi en matière de santé.
Pour rappel, le sucre et notamment le sucre raffiné favorise la prolifération de bactéries nocives, entraînant les plaques dentaires qui sont à l’origine des caries.
Continuant son chemin dans le tube digestif, cet aliment ‘mort’ dépourvu de toutes vitamines ou oligo-éléments, ira puiser dans vos réserves pour être métabolisé, vous carençant notamment en vitamines B1 (mémoire) et magnésium (stress, fatigue) et créant un terrain acide propice à de nombreux dérèglements.
Pour finir, il perturbera votre flore intestinale et diminuera votre immunité.
Bon, ca c'était pour les réjouissances!
Il est bon de savoir qu’il existe des alternatives au sucre mais voilà même parmi ces alternatives, il faut avoir en tête que dans certains cas, l’alternative n’apporte qu’un semblant de solution et plusieurs paramètres sont à prendre en compte….
Beaucoup vantent des alternatives qui finalement n’en sont pas réellement. Quelles sont ses alternatives au sucre dont nous entendons parler et qui ne sont pas toutes aussi saines qu’elles y paraissent ? Quels sont les indices pour bien choisir ? Et y a t il d’autres réalités ou enjeux pour certaines d’entre elles ?
ALTERNATIVES AVANCEES*
LE SUCRE DE COCO
Le sucre de coco est issu de la fleur de cocotier.
Sa sève est appelée toddy qui est alors recueillie. Une fois recueillie, on chauffe cette sève jusqu’à l’évaporation totale de l’eau et le résidu sera donc le sucre de noix de coco le sucre de coco a un IG de 35, ce qui est bas. C’est bien plus bas que le sucre de table, dont l’IG est proche de 60. Mais….. et oui, il y a un MAIS, notre sucre ordinaire (la saccharose) est composée de 50 % de fructose et 50%de glucose.
Cependant, le sucre de noix de coco contient quasiment les mêmes valeurs que le sucre blanc, cependant il enregistre quand même un indice glycémique plus bas….. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’il se peut que le sucre testé contenait plus de fructose, et plus il y a du fructose, plus l’indice est bas, mais au final, cela ne change pas grand-chose. Certes, le sucre de coco a plus de minéraux mais il semblerait qu’au final, il pose les mêmes problèmes. *
LA STEVIA
Stevia rebaudiana Bertoni appartient à la famille des Asteraceae. Il y a plus de 200 espèces de stévia, seules quelques unes possèdent un pouvoir édulcorant (rebaudiana, aristata).
La Stévia est originaire d’Amérique du Sud et est utilisé par nombre de populations amérindiennes, plus particulièrement les guaranis, des amérindiens d’Amazonie.
Ces derniers utilisaient déjà la stévia, essentiellement en infusion…
Dans beaucoup de pays d’Amérique Latine, la stévia a des vertus phytothérapeutiques et est utilisé traditionnellement comme hypoglycémiant, hypotenseur, diurétique et cardiotonique. Elle est d’ailleurs appelée « herbe douce ».
C’est avant tout une plante sacrée chez les Guaranis qu’ils utilisent d’ailleurs lors de cérémonies sacrées. Les indiens lui reconnaissent aussi diverses propriétés médicinales : la prévention des caries, l'aide à la digestion, la stimulation intellectuelle, l'action anti-séborrhéique. Mais là ou la stevia se distingue c’est par son pouvoir sucrant.
En effet, la stevia contient une molécule appelée STEVIOSIDE au pouvoir sucrant de 100 à 300 fois supérieur à celui du sucre.
Cette plante n’est pas toxique et,preuves apportées par de nombreuses études, il semblerait bien qu’elle soit excellente pour la santé, comme les quelques indications pré-citées ci dessus . Elle a l’avantage d’être utilisée directement à l’état naturel simplement en réduisant en poudre ses feuilles séchées.
Facile à cultiver il n’est pas utile de se servir d’engrais, d’herbicides, d’insecticides, et en ce sens, elle se rapproche d’une culture bio. Elle s’accommode de sols pauvres et elle ne demande que chaleur et arrosages modérés. Cependant, cette plante a du mal à rentrer dans notre quotidien alimentaire et pour cause puisqu’elle fait l’objet en France d’interdiction en tant que produit alimentaire.
Pourtant d’autres pays l’utilisent et l’autorisent depuis pas mal de temps, comme le Canada, l’Australie et le Japon : le Japon a interdit l’usage des édulcorants artificiels (aspartame, saccharine) parce que les autorités craignaient leurs effets négatifs sur la santé humaine. (Force est de constater qu’ils sont plus respectueux de la santé de leurs compatriotes que nos ministres et autres de chez nous..)
C’est au cours des années 1970 que la stévia a été véritablement commercialisé au Japon. Au même moment, un consortium japonais mettait au point une méthode d’extraction des glucosides du stévia. L’État japonais a alors autorisé l’extrait de stévia comme édulcorant alimentaire. Son usage s'est rapidement répandu en Asie et en Amérique du Sud. Il est également approuvé en Australie et en Nouvelle-Zélande depuis 2008 et est désormais présent dans plusieurs produits agroalimentaires : de la sauce soya aux boissons gazeuses en passant par la gomme à mâcher, les tortillas et les gâteaux de riz.
Sous l'effet des problèmes croissants d'obésité et de diabète, la demande mondiale de produits édulcorants naturels et sans sucre, tel que les glycosides de stéviol, se développe en effet rapidement. La stevia est aujourd'hui commercialisée dans de nombreux pays hors du Paraguay, en particulier en Chine.
Bien que sujet à controverse, il est intéressant de se pencher sur ce qui se profile derrière l’interdiction de commercialiser cette plante et pourquoi cela bloque chez nous. Il s’agit avant tout de considérations encore et toujours économiques et par extension de pouvoir, de lobby et de main-mise.
En effet, si cette plante venait à être commercialisée, la France qui a élaboré une partie de son agriculture sur les sucres de la betterave (1er producteur) se trouveraient alors mise à mal.
En outre, cette plante qui serait essentiellement produite dans les pays tropicaux pourrait être difficilement contrôlable par les pays riches. Ben oui, pour le coup, nul besoin d’usines de transformation, pas d’engrais (rappelez-vous , cette plante s’accommode de sols pauvres et ne demande aucun engrais) contrairement à la canne à sucre et les betteraves, et surtout de nouveaux circuits commerciaux se profileraient à l’horizon, nouveaux circuits dont la France n’aurait pas le contrôle, et surtout une concurrence féroce.
Les enjeux économiques en jeu sont nombreux puisque bon nombre de pays commencent à s’y intéresser comme la Chine, Le Liban, la Suisse.
Un des premiers obstacles à l’expansion et commercialisation de cette plante vient tout naturellement des fabricants d’édulcorants de synthèse industriels comme l’aspartame américain pourtant vivement décrié. En effet, nous savons maintenant que le développement d’un produit naturel n’est pas affaire de santé mais bel et bien d’intérêts plus pernicieux, comme pour ne pas les citer, les OGM. (oups !!!)
Et oui, les puissant lobbys des industries du sucre et des édulcorants de synthèse font apparemment tout ce qu’ils peuvent pour que la stevia ne devienne pas un aliment autorisé et de consommation courante. C’est d’ailleurs pour cela que la Stévia est interdite autant en France qu’aux Etats-Unis comme édulcorant mais autorisée comme complément alimentaire. Mais les industriels européens sont, pour le moment, protégés par les Commissaires de l’Union Européenne qui ont jugé que cette plante est nouvelle et demande donc beaucoup d’études pour être agréée comme remplaçant le sucre. Oui, en France comme dans d’autres pays d’Europe, il est nécessaire d’avoir un solide dossier d’agrément (demande faite d’ailleurs par le professeur Geuns qui a été rejeté en 200) pour usage alimentaire.
Dans notre pays, l’industrie sucrière et pharmaceutique est puissante : le sucre est toujours trois fois plus cher en Europe que dans le reste du monde et les sucriers conservent un marché intérieur géographiquement très découpé.
Et donc, La commission européenne ne souhaite pas que cette plante soit connue et prenne une place importante comme cela s’est produit au Japon (40 % du sucre remplacé par la Stévia), aux Etats Unis, au Canada ,en Israël,en Corée etc.
Ce qui est dommage, c’est qu’en France, très peu de producteurs se sont intéressés à cette Stévia, qui a pourtant un grand succès en Suisse et hors d’Europe. Mais histoire de ne pas rester sur notre faim, je vous joins en bas de page quelques adresses où vous pourrez vous en procurer:
Ceci étant dit, Un autre petit point sur lequel je souhaite attire votre attention:
si je vous dis Biopiraterie, cela vous parle?
Rappelons ce qu’est la biopiraterie : La biopiraterie (ou biopiratage) correspond à l'utilisation abusive de la biodiversité (végétaux, animaux ou micro-organismes) et des savoirs traditionnels autochtones qui leur sont associés, sans l'autorisation de ces populations.*
Perçue comme une marchandisation du vivant, la biopiraterie est l'appropriation par un moyen juridique d'une ressource naturelle (alors considérée comme un bien commun ou collectif) au profit d'un groupe ou d'une entreprise commerciale privée au moyen de dépôt de brevets ou de marques.
En résumé, il s’agit d’appropriation illégale d'un savoir traditionnel ancestral. Vécue par les populations autochtones comme un vol de leurs connaissances ancestrales dans le domaine du vivant, la biopiraterie s'accompagne de l'absence d'une juste rétribution pour les populations autochtones.
Elle constitue à la fois une menace pour la biodiversité et pour le travail des petits producteurs locaux.
En effet, C'est à partir du savoir traditionnel des Guarani sur l'utilisation de la Stévia comme édulcorant que découlent presque toutes les commercialisations actuelles de la Stévia.
« Mais alors que les glycosides de stéviol, édulcorants à base de Stévia utilisés par les entreprises multinationales sont issus de la tradition guaranie, ces peuples n'ont recu aucune compensation pour les ventes de produits contenant de la Stévia, ce qui représente pourtant un marché de plusieurs milliards de dollars US par an ! dénonce Marion Veber, chargée du programme Droits des peuples chez la fondation de Danielle Mitterand.
De par ses incroyables propriétés sucrantes, la stevia s'est imposée sur le marché alimentaire occidental. Depuis quelques années, on voit fleurir dans les magasins et se multiplier les produits utilisant des dérivés de la stévia, pour le plus grand bonheur des adeptes des boissons et autres produits allégés en sucres. Seulement voilà : il s'agirait là d'un cas patent de biopiraterie2 , et d'une violation des droits des peuples autochtones.
Le développement et la commercialisation de ces édulcorants violent les droits des peuples autochtones qui sont à l'origine du savoir sur les propriétés sucrantes de la Stévia.
Au delà de la biopiraterie flagrante, il s’agit aussi, selon l'accusation de la fondation France-Libertés, de la tendance à l'utilisation des glycosides de stéviol produits par biologie de synthèse qui menace l'énorme potentiel de la culture de la stévia pour le développement rural dans des pays comme le Paraguay.
Elle conduirait en effet à transférer les activités de production depuis les petits paysans vers les laboratoires des grandes entreprise. Donc on y pense ou pas ? On consomme ? 2
*L’AGAVE
Les agaves sont de grandes plantes qui ressemblent également aux yuccas et à la famille des Aloe-Vera. On trouve parfois des agaves dans le sud de la France, mais sont très commun au Mexique. Le sirop ou nectar d’agave est utilisé depuis bien longtemps au Mexique et était déjà connu des Aztèques qui appréciaient son léger goût.
Fabuleux nectar, le sirop d’avage est aussi appelé nectar d’agave, “eau de miel” ou “aguamiel” car il est plus liquide que le miel.
Les Aztèques donnaient l’agave en offrande aux dieux. Ils utilisaient le sirop d’agave pour améliorer la nourriture et les boissons. L’agave était aussi utilisé à des fins thérapeuthiques, notamment comme antibactérien pour soigner les maladies de la peau.
Le sirop d’agave est un sucrant naturel qui est issu de l’extraction de la sève de cactus, les agaves, qui poussent sur les sols volcaniques du sud Mexique. Comme beaucoup de plantes dans leur état naturel, l’agave a probablement quelques avantages pour la santé. Pour ce qui est du sirop d’agave, il contient naturellement du fer, du calcium, du potassium et du magnésium et des sels minéraux, de la silice. Associée avec le calcium, la silice joue un rôle important pour prévenir la décalcification et l’ostéoporose qui guettent avec l’âge.
Cependant, comme c’est souvent le cas, lorsque le produit est traité et raffiné, il a tendance à perdre une partie (ou la totalité) de ces effets bénéfiques pour la santé. Cela semble être le cas pour l’édulcorant d’agave raffiné que les gens consomment aujourd’hui et il a très peu de choses en commun avec l’édulcorant traditionnel fait par les mexicains.
Au départ, le processus est le même. On prend la plante, on la coupe et la presse pour extraire le fluide sucré circulant. Ce fluide est riche en sucre, mais il contient également des composés sains comme les fructanes, qui sont liés à des effets bénéfiques sur le métabolisme et l’insuline. Toutefois, lorsqu’il est transformé en un sirop, les fabricants transforment les fructanes en fructoses en exposant le liquide sucré à la chaleur et/ou à des enzymes. Ce processus détruit la totalité des propriétés bénéfiques pour la santé de la plante d’agave et produit le sirop concentré disponible dans les magasins qui est faussement prétendu être sain. Le processus de fabrication est similaire à la façon dont d’autres édulcorants malsains sont faits.. l’édulcorant vendu comme nectar d’agave n’est pas vraiment un « nectar », c’est un édulcorant transformé raffiné fabriqué à partir de nectar d’agave. Ce qui signifie que l’édulcorant d’agave vendu aujourd’hui est fabriqué en traitant les sucres avec de la chaleur et des enzymes, ce qui détruit tous les effets bénéfiques pour la santé de la plante d’agave. Le produit final est un sirop malsain hautement raffiné.
D’une manière générale, plus l’IG d’un aliment est grand, plus le pic de glycémie est mauvais pour votre santé . Contrairement au glucose, le fructose n’augmente pas les niveaux de sucre dans le sang ou les niveaux d’insuline sur le court terme. Voilà pourquoi les édulcorants à haute teneur en fructose sont souvent commercialisés comme « sains » ou « bons pour le diabète ». Le sirop d’agave a un IG très bas, principalement parce que presque tout le sucre qu’il contient est du fructose, qui en forte consommation peut augmenter le taux de triglycérides dans le sang. Il contient très peu de glucose, du moins par rapport à sucre ordinaire mais participe néanmoins à l’augmentation du taux de sucre dans le sang.
*RAPADURA & MUSCOVADO
Le rapadura est obtenu à partir de jus de canne séché à l’air libre et tamisé. C’est un sucre originaire d’Amérique Latine. C’est un sucre de fabrication artisanale et traditionnelle, communément appelé sucre de canne complet. Il est obtenu par simple évaporation du jus de la canne à sucre. Les cannes à sucre sont pressées, leur jus est concentré et déshydraté pour être ensuite broyé et emballé… Il a une couleur ambrée très foncée, une texture légèrement humide et un goût de réglisse caramélisé. Ces caractéristiques sont dues au fait qu’il n’a subi aucune transformation ni raffinage.
Le muscovado est un sucre de canne complet ni raffiné ni cristallisé, originaire de l’Île Maurice. Pour l’obtenir, on chauffe le jus extrait de la canne à sucre. Lorsque le liquide s’est évaporé, le résidu est séché puis broyé. Sa teinte caramel est due à sa forte teneur en mélasse. Il a un goût prononcé très parfumé. Les sucres rapadura et muscovado sont des sucres complets très intéressants sur le plan nutritionnel : parce qu’ils n’ont pas été raffinés, ils ont conservé tous les sels minéraux (potassium magnésium, calcium), les vitamines (A, B3, B5, B6, B9) et les acides aminés de la canne à sucre. Ce sont donc des alliés de taille pour lutter contre les maladies cardiovasculaires et même contre les caries !
Leur goût puissant permet aussi d’en mettre moins. 100 grammes de sucre intégral représente 316 calorie. Ce qui est quand même élevé. La bonne nouvelle vient de son pouvoir sucrant bien supérieur au sucre blanc. En d’autres mots, vous devez en mettre peu dans votre recette pour bénéficier de son sucrant. Quant à son index glycémique, il est classé moyen, à savoir entre 55 à 70. Les personnes souffrant d’un diabète léger peuvent l’utiliser mais dans une quantité limitée et après accord de leur nutritionniste. Notez que la stévia a une composition plus adaptée aux impératifs nutritionnels du diabète.
*XYLITOL ou SUCRE DE BOULEAU
Ne vous fiez pas à ce nom car le Xylitol n’est qu’un alcool de sucre que nous consommons parfois même régulièrement, car nous en trouvons dans des prunes, des champignons et notre corps produit même du Xylitol.
Depuis une vingtaine d’année, le xylitol est utilisé comme substitut au saccharose. Rapidement adopté par les pays nordiques, on le retrouve en France notamment dans les chewing-gums . Peu à peu on le trouve aussi en grains, utilisable comme le sucre ordinaire. Surnommé le sucre anti-carie, il est fabriqué à partir de l’écorce de bouleau en Finlande et regorge de bénéfices bucco-dentaires. Malheureusement, la majorité du xylitol ne provient plus de Finlande mais de Chine. Privilégiez la mention xylitol de bouleau et consommez le raisonnablement car il peut lui aussi provoquer des inconforts digestifs. Oui, le sucre de bouleau est en effet une autre alternative au sucre..
Bien que ne faisant plus vraiment partie de nos habitudes alimentaires, cette dernière en tant qu’alternative au sucre est intéressante. Déja parce qu’elle est source de Vitamines C, de calcium, de magnésium, potassium, de cuivre, de fer, de zinc, d’antioxydants, et la liste est encore longue… elle est donc très riche en nutriments ce qui lui confère des propriétés analgésiques, diurétiques et antiinflammatoires pour le moins intéressante. Extrait de l’écorce de bouleau, il a l’avantage d’avoir le même goût et le même pouvoir sucrant que le sucre blanc avec un index glycémique beaucoup plus faible. 100g de xylitol = 100g de sucre.
C’est à dire que le pouvoir sucrant du Xylitol est le même que le sucre classique tandis que la Stevia est 300x supérieur. Le xylitol peut être utilisé dans n’importe quelle préparation mais il faut savoir qu’à la cuisson, son goût sucré augmente. Les quantités du xylitol correspondent à celles du sucre car il possède exactement le même pouvoir sucrant.
Cependant, attention car consommé en trop grandes quantités, le xylitol pourrait avoir des effets diarrhéiques. Il est conseillé de ne pas dépasser 50g par prise. Les tests sur l‘indice glycémique du xylitol ont donné une valeur de 7. Ceci veut donc dire que le sucre naturel de bouleau n’élève que très peu la glycémie et est donc à conseiller comme édulcorant à des personnes diabétiques. Si nous effectuons des comparaisons en termes d’indice glycémique, le sirop d’agave possède un indice glycémique de 27, le miel de 50, le sucre blanc de 70 Attention, tout de même, limitez votre consommation de xylitol à 10 à 15 g par jour en plusieurs prises. Et Si vous ne rencontrez pas de soucis digestifs vous pouvez consommer plus de xylitol. Le Xylitol possède d’autres vertus puisqu’il réduit le risque d’apparition des caries3 comparé à des personnes consommant exclusivement du sucre blanc ou saccharose. L’apport calorique du sucre de bouleau est 40 % inférieur comparé au sucre blanc.
Donc résumons, un pouvoir sucrant identique au sucre blanc, des inconforts digestifs. avec un indice glycémique beaucoup moins important, Privilégiez la mention xylitol de bouleau et consommez le raisonnablement car il peut provoquer des inconforts digestifs. *
LE SIROP DE RIZ
Le sirop de riz brun est un édulcorant dérivé du riz brun. C’est fabriqué en exposant le riz cuit à des enzymes qui décomposent les amidons et les transforment en petits sucres… toutes les « impuretés » sont alors filtrées.
Bien que le riz brun soit très nutritif, le sirop de riz contient très peu de nutriments. Il peut y avoir de petites quantités de minéraux comme le calcium et le potassium Le sirop de riz brun est composé de calories « vides ». Autrement dit, beaucoup d’énergie avec pratiquement aucun des éléments nutritifs essentiels. Le sirop de riz contient beaucoup d’énergie avec presque pas d’éléments nutritifs essentiels. En d’autres termes, il est composé de calories « vides », comme la plupart des sucres raffinés. Rappelons que les effets nocifs du sucre ajouté sont dûs à sa teneur en fructose, qui contrairement au glucose qui peut-être métabolisé par chaque cellule dans le corps, le fructose ne peut-être métabolisé que par le foie et en petites quantités. Le fructose se transforme alors en graisses qui sera stocké dans le foie et causera bon nombre de maladies.
Le seul avantage du sirop de riz brun est qu’il ne contient pas de fructose, seulement du glucose. le sirop de riz brun a un index glycémique de 98, ce qui est extrêmement élevé, il est même plus élevé que le sucre de table et qu’il peut donc conduire à des pointes rapides de glycémie. Autre petit détail et pas des moindres, il semblerait que les sirops de riz et le riz lui-même contiendrait des petites doses d’arsenic….. biens sur en très faibles quantités, mais cela donne quand même à réfléchir !!!! *
LE SIROP D’ERABLE
Le sirop d'érable n'est autre que la sève d'érable, un arbre appartenant à la famille des Sapindacées. Il provient le plus souvent du Québec. En dehors de la cuisson, le sirop d'érable ne subit aucune transformation. Il est donc plus naturel que le sucre blanc mais également plus intéressant d'un point de vue nutritionnel.
Cependant,certains professionnels de santé lui prêtent en revanche peu de vertus car son procédé de fabrication, comprend une étape de chauffage qui détériore les vitamines et minéraux. En effet, en principe sans son principe de chauffage, il est une bonne source de vitamine B, de zinc et de manganèse. Son index glycémique est légèrement plus faible (65) que celui du sucre (70). Ses sucres sont essentiellement composés de fructose, il convient donc de le consommer avec modération.
*LE MIEL
Le miel est malgré tout pointé du doigt pour son index glycémique élevé mais il est rempli de vertus à tel point que l’on parle même d’apithérapie.
Les vertus du miel ne sont plus à démontrer mais faisons un bref récapitulatif de ses propriétés :
Le miel est un aliment naturel qui contient des sucres essentiels en proportions équilibrées, plus d’une trentaine de minéraux nécessaires à notre métabolisme cellulaire, des enzymes, des acides aminés. Concentré de nutriments essentiels (vit A, B, C, D, E), le miel est antiseptique, anti-anémique, diurétique, sédatif, il facilite le transit intestinal, calme la toux, favorise la digestion, aide à combattre la fièvre et augmente énergie et force.
Ainsi, ses propriétés bien souvent tonifiantes et revitalisante, il aide à combattre stress, fatigue et vieillissement…. Aujourd’hui, il existe une grande quantité de miels différents grâce à des petits producteurs et chacun a leur propre propriété…. Bref, vous l’aurez compris, les effets positifs du miel sur la santé sont nombreux. Le hic, est que de plus en plus, nous avons affaire à des miels frelatés sur le marché ou dans nos supermarchés. Mais malgré tout, le miel a un indice glycémique élevé. Certains sont des mélanges de miel avec des sirops de mauvaise qualité, avec une grande quantité d’eau. Quelques astuces pour savoir si le miel est frelaté : *Si sur l’étiquette, vous voyez « sirop de maïs à haute teneur en fructose » ou « glucose commercial », cela signifie que ces deux additifs ont été ajoutés pour « étirer » le miel et ne pas le laisser se solidifier.
*Tous les miels sont liquides, mais au fil du temps, ils ont tendance à se solidifier se ou à se cristalliser. Si vous achetez un pot de miel qui est déjà cristallisé, cela veut dire que le miel est pur. Si vous avez un pot de miel liquide, vous pouvez attendre quelques jours pour voir s’il se solidifie ou vous pouvez le mettre au réfrigérateur pour accélérer le processus. Si le miel ne durcit pas, il y a de fortes chances que le miel soit frelaté. N’hésitez pas à consulter certains sites internet qui vous donneront d’autres petites astuces.
Aujourdh’ui, nous avons toutes sortes de miel mais certains peuvent être consommés pour des indications plus particulières, je vous offre un petit tour d’horizon de ces miels , liste non exhaustive :
Aubépine : Sédatif et antispasmodique, effet calmant en cas de stress, insomnies, nervosité, angoisse, un plus pour les personnes cardiaques
Chataigner : Circulation sanguine (veineuses et capillaires en particulier), rhumatismes, cicatrisation des plaies et affections respiratoires, Reminéralisant (particulièrement chez les personnes âgées souffrant d’ostéoporose )et dynamogénique. Certaines formes d’anémie. Citronnier : Fatigue, problèmes de circulation, maux de gorge et digestion difficile
Manuka (mon préféré) : maux de gorges, problèmes dentaires, mauvaise halien ou ulcères d’estomac
Oranger : nervosisme, et troubles qui en découlent : insomnies, palpitations en cas de nervosité et migraine, il a un effet calmant et favorise le sommeil
Romarin : pour les personnes asthmatiques, pour les insuffisances digestives et pour le bon fonctionnement du foie (Cholérétique et cholagogue).
Acacia : pour l’ensemble des troubles digestifs, régulateur intestinal
Bruyère (callune) : anti-anémique (certaines formes d’anémie) antiseptique des voies urinaires et diurétique (pour infections intestinales et cystites), reminéralisant (particulièrement chez les personnes âgées souffrant d’ostéoporose)
Eucalyptus : Antiseptique des voies respiratoires et désagréments liés à l’ORL (toux, bronchites) et antiseptique urinaire.
Thym : pour favoriser le sommeil ,a des propriétés antiseptiques, aussi efficace Plantes, sens & eSsences contre les maladies infectieuses, respiratoires
Tilleul : nervosité, angoisse, insomnie
Bourdaine : en cas de constipation, il améliore le transit intestinal Lavande : cicatrisante, pour ses propriétés antiseptiques des voies respiratoires et et pour ses vertus calmantes, affections rhumatismales chroniques (arthrose en particulier). Bien sur, il existe encore plein d’autres variétés de miel mais je vous ai cité les miels les plus connus et je vous laisse aller à la découverte des autres.
*LA SEVE DE KITUL
Issue des fleurs d’un arbre Sri Lankais, la sève est filtrée et chauffée, puis bouillie. Ele a un index glycémique faible et un apport intéressant en vitamines et minéraux, probablement dégradés en grande partie par la cuisson.
L’INULINE
On trouve de l’inuline dans les racines de chicorée, les topinambours, la bardane et aussi dans l’ail et l’oignon. L’industrie agro-alimentaire l’utilise de plus en plus et l’extrait pour cela des racines de chicorée. Elle a des vertus prébiotiques et donc bénéfiques pour la flore intestinale. De plus, elle potentialiserait l’absorption du calcium et serait donc indiquée pour les enfants et en prévention de l’ostéoporose. Enfin, elle est utile lors de constipation chronique, réduirait le mauvais cholestérol.
En résumé, les alternatives proposées peuvent parfois être intéressantes en remplacement ponctuel mais il est important de ne pas se référer qu’au seul indice glycémique pour choisir ce qui nous convient le mieux. Ne cédez pas aux appels des sirènes. Renseignez-vous bien sur les alternatives proposées qui, parfois ont les mêmes effets néfastes que le sucre raffiné/ sucre blanc. Nous l’avons vu, certains ont un indice glycémique faible mais la consommation de ce même produit n’en est pas plus sain pour autant, certains contiennent peu de minéraux et donc ne favorisent pas notre organisme,car rappelons que le sucre doit nous apporter avant tout de l’énergie et donc potentialiser vitamines et minéraux. Certains produits semblent sains naturellement ou le sont mais sont mélangés, frelatés, ce qui leur enlève alors toute vertu. Doivent être pris en considération les méthodes de transformation, de cuisson qui enlèvent des qualités nutritionnelles au produit. Pour ma part, étant plutôt axé végétal et naturel, je m’orienterais plus facilement vers la Stévia mais encore faut il soit la cultiver soi-même, soit savoir ou elle se cultive…
Pour conclure, plusieurs alternatives au sucre sont proposées mais je vous invite à ne pas aller vers ces raccourcis qui parfois sont pires encore que le sucre blanc.. faites vos recherches, regardez ce que vous souhaitez (plus de minéraux, moins d’indice glycémique, ou autre ) et faites le bon choix.
1L’indice glycémique (IG) est une mesure de la rapidité avec laquelle le sucre dans un aliment entre dans votre circulation sanguine.
2La campagne « Share Stevia, lancée en Novembre 2016 par la fondation France Libertés demande à Coca-Cola de cesser ses pratiques de biopiraterie et de respecter les droits des peuples Guarani. Elle dénonce l'usurpation de territoire, de la biodiversité et des connaissances par les entreprises multinationales, qui utilisent, commercialisent et tirent profit de la plante ka ́ a he ́ ê (Stevia rebaudi- ana) sans avoir consulté les peuples Paî Tavyterâ et Kaiowa, auxquels elle appartient en réalité. Il y a eu également une pétition dont l'objectif est de rendre justice aux peuples autochtones détenteurs de savoirs ancestraux en encourageant les entreprises biopirates qui utilisent des glycosides de stéviol dans leurs produits à entrer en négociation avec les peuples Guarani. La Convention sur la diversité biologique (CDB) et le Protocole de Nagoya stipulent que les détenteurs de savoirs traditionnels sur la biodiversité ont le droit de tirer profit des connaissances qu'ils ont développées, protégeant ainsi les communautés autochtones d'actes biopirates. Ces deux textes posent le principe de l'APA, c'est-à-dire de l'accès et du partage juste et équitable des avantages. Selon ce principe, l'entreprise ou l'institut de recherche qui tirera profit des ressources biologiques prélevées devra donc redistribuer une partie de ses bénéfices, soit en reversant directement une partie sous forme de redevance (partage monétaire), soit via un partage non monétaire (préservation de la biodiversité ou des connaissances traditionnelles, contribution à des activités de recherche, d'éducation, de formation, de sensibilisation...). La CDB et le Protocole de Nagoya marquent une avancée certaine dans la protection des ressources de la biodiversité face aux phénomènes de Biopiraterie. Mais la question de leur application pratique reste floue, peu de choses sont précisées dans ces textes de Droit international. https://www.publiceye.ch/fileadmin/files/documents/Biodiversitaet/PE_Stevia_FR_11- 16_def.pdf
3 Les caries sont causées par des bactéries qui se développent en présence de sucres, par la suite elles métabolisent ce sucre (cad le transforment en d’autres substances) et produisent de l’acide. Cet acide va diminuer le ph dans la bouche et ainsi favoriser les attaques acides sur l’émail de la dent et ainsi provoquer des caries, Par contre, Les bactéries sont incapables de se nourrir et de métaboliser le xylitol. Elles ne peuvent donc pas se développer ni produire d’acide. Il semblerait que la consommation de xylitol favorise une reminéralisation de la zone cariée. Autrement dit, manger du xylitol favoriserait la régénération de la dent au niveau de la carie
@2018Taillis fée & Plantes, sens et essences