ENERGIES VERTES, UNE ILLUSION?
J'avais besoin d'en savoir plus, on en parle beaucoup mais excepté les parangons de la biodiversité, peu déclinent vraiment les réelles conséquences sur l'environnement. Une fois encore la sémantique, "verte", "renouvelable""écologique" sert d'écran de fumées aux réels objectifs.
Je vous propose donc de m'étendre un peu sur le sujet et de vous partager les différentes connaissances que j'ai glané.
Biomasse, éoliennes, géothermie, panneaux solaires, hydroélectricité entrainent un peu plus encore la surexploitation des ressources non-renouvelables mais aussi de la surexploitation des ressources renouvelables..
Devant cet engouement généralisé face aux "énergies renouvelables", j'ai eu envie d'en savoir plus mais surtout de me positionner face à la biodiversité, l'environnement.
La question qui me taraude est : comment concilier ces énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité?
Les énergies renouvelables, vertes, propres, ecologiques, quelque soit le nom dont on les affuble , empiètent inéluctablement sur l'environnement.
Partons du postulat alors qu'avant d'être considérée comme une énergie renouvelable puisque se servant de ressources considérées comme inépuisables, il faut avant tout créer les infrastructures qui permettront le fonctionnement de ces énergies. Or qui dit infrastructures, dit extraction , déplacement, occupation de territoire, dit aussi conséquences tardives.
Plus encore, connaissant l'appétit féroce de certaines multinationales, on parlera aussi par la suite de substitution et finalement de surexploitation.
Alors faisons un petit tout sur les conséquences de ces énergies dites renouvelables sur la biodiversité?
Lors d'un de mes articles, j'évoquais l'usage de plantes pour en faire de l'électricité au Pérou.. La découverte de prime abord semblait innovante mais comme je l'avais souligné l'exploitation des plantes en termes de substitution me laissait perplexe..
En guise d'introduction: « Plus on sort de l’énergie fossile, plus on consomme de ressources naturelles ».
Donc dans un premier temps, nous allons lister quelles sont ces énergies renouvelables?
- L'énergie éolienne
- L'énergie solaire
- L'énergie géothermique
_ L'énergie hydraulique
- Les énergies marines
-L'énergie issue de la biomasse
Faisons un point des conséquences de chacune de ces énergies sur l'environnement :
ELECTRICITE RENOUVELABLE ISSUE DE BARRAGES HYDROÉLECTRIQUES
En France, la majeure partie de notre électricité renouvelable provient des barrages hydroélectriques. Or, il est désormais prouvé que ces barrages constituent également des catastrophes écologiques.
l’énergie hydraulique: exploite la force de l’eau grâce à des barrages ou de petites centrales sur des cours d’eau. La force de l’eau active une turbine qui entraîne un alternateur et produit de l’électricité.Pour se faire, les entreprises construisent des barrages.
Ces barrages ont ils des impacts sur la biodiversité? sans conteste, oui!
Ces barrages déséquilibrent les écosystèmes notamment en modifiant la température de l’eau, en diminuant le débit minimal de l’eau, en accroissant le risque de turbidité, en augmentant l’eutrophisation,( avec la proliférations d'algues, du fait d'un apport excessif en éléments nutritifs :phosphore, azote...), du faible renouvellement des eaux, en diminuant la capacité d’autoépuration des cours d’eau et encore bien autres conséquences.
en diminuant la capacité d’autoépuration des cours d’eau et encore bien autres conséquences, ce qui provoque une forte perte de biodiversité environnante.
Par ailleurs, les barrages hydroélectriques sont des grands émetteurs de gaz à effet de serre, dans certains cas encore plus que les énergies fossiles.
En effet, l’activité bactériologique dans l’eau des barrages, la décomposition de la végétation enfouie et submergée par les barrages ainsi que la stagnation de l’eau dans les réservoirs relâchent énormément de méthane dans l’atmosphère (un gaz à effet de serre 25 fois plus réchauffant que le CO2).
De par ses constructions impressionnantes, L’hydroélectricité modifie non seulement le territoire le paysage mais aussi les cours d’eaux.
Les eaux courantes deviennent des eaux dormantes, modifiant la composition de la flore et de la faune.
Lorsqu’il est question de créer des barrages et des lacs artificiels, on constate alors le déplacement des populations et peu à peu la disparition des zones agricoles.
Les projets de centrale hydraulique peuvent également entraîner la destruction des pêcheries des riverains et l'inondation de terres agricoles fertiles.
La pêche est souvent une activité importante dans les régions tropicales. Les communautés indigènes d’Amazonie se sont opposées à la construction de la centrale de Belo Monte notamment en raison de la menace qu’elle fait planer sur les poissons.
La pêche est aussi très importante dans la partie basse du Mékong. On estime que trois millions de personnes travaillent dans ce secteur au Laos, en Thaïlande, au Cambodge et au Vietnam
Les centrales hydroélectriques ont un impact négatif bien connu sur les populations de poissons. Elles constituent des obstacles qui isolent les populations les unes des autres et empêchent le déplacement des espèces migratrices. Leur construction aboutit souvent à une diminution du nombre d’individus et à une perte de diversité.
Malgré des textes réglementaires censés encadrer le développement des centrales hydrauliques, la biodiversité n’est pas épargnée.
Les barrages provoquent donc la disparition de la flore et de la faune de la région submergée par le lac de retenue.
Quant aux grands barrages, Ils ont altéré 60 % des rivières et des cours d'eau du monde. De leur fait, les écosystèmes d'eau douce voient disparaître espèces et habitats plus vite que n'importe quel autre écosystème. Des millions de personnes dépendant des rivières pour leur survie ont été déplacés suite à leur construction".
LE BOIS ENERGIE
Pour fournir du bois énergie, il est nécessaire soit de couper des arbres, soit utiliser les déchets forestiers.
1) Or couper des arbres crée une émission de carbone par les sols.
l’énergie issue de la biomasse, la croissance de la production de cette dernière accentuerait le phénomène de déforestation, véritable désastre écologique en termes d’émissions de CO2, de régulation du climat, et d’effondrement de la biodiversité.
2) l’énergie « verte », des arbres, les soi-disant « déchets » forestiers et toutes sortes de matériaux organiques sont brûlés dans des centrales, en quantité massive. Des arbres entiers.
Or soons clairs sur ce sujet: IL N'EXISTE PAS DE DECHETS DE BOIS , puisque toute la manière organique, même « morte », sert à nourrir l’écosystème dont elle est issue ; Ainsi, en prélevant ces bois morts, on appauvrit l’écosystème.
De manière sporadique et soignée, à petite échelle, il est possible de consommer les ressources d’un écosystème, à condition qu’on lui rende en retour. De manière intensive, régulière, voire croissante, à échelle industrielle, et massive, c’est détruire l’écosystème,
Le bois mort, les « débris » ligneux (aussi appelés « rémanents »), représentent un maillon important de l’écosystème forestier, leur décomposition permet d’enrichir le sol et aide à conserver son humidité. Ces débris servent également d’abri, de lieu de reproduction et de source d’alimentation pour les insectes et la petite faune.
Voyons le circuit du bois:
une large partie du bois coupé en France est exporté vers la Chine, qui nous le renvoie sous forme de produits transformés. La France importe du bois sous forme de granulés depuis les USA, l’Ukraine et le Canada. 40% du bois tropical importé en France depuis l’Afrique (Congo, Cameroun, Gabon, Guinée) a été coupé illégalement.
75% de la production de bois d’Afrique est exportée en Chine. La France importe et exporte du bois depuis et vers différents pays d’Europe, dont l’Espagne, l’Italie, la Finlande, mais aussi depuis et vers la Russie.
Tout ce commerce mondialisé de bois la situation des forêts en Afrique, en Asie et en Amérique empire régulièrement ;
Les forêts d’Europe sont exploitées plus vite qu’elles ne se régénèrent et la demande en biomasse
ne va faire que grimper dans les années à venir.
D’après une enquête de l’ONG Birdlife, à travers toute l’Europe, des forêts protégées sont abattues de manière irréfléchie afin que l’Union Européenne atteigne ses objectifs de production d’énergie renouvelable.
Et ceci, sans parler des monocultures d’arbre, du remplacement des forêts anciennes par des plantations nouvelles.
La plupart du bois est d’ailleurs issu de traffic commercial légitimé par diverses autorités. Voir article sur le bois de rose à Madagascar)
CONSEQUENCES DES AUTRES « ENERGIES RENOUVELABLES»
Les énergies marines renouvelables comme l’éolien off-shore et les hydroliennes :
Leur installation accroît la turbidité de l’eau et modifie les habitats.
LA GEOTHERMIE
Elle libère des molécules toxiques dans l’atmosphère et exige beaucoup de surface au détriment de l’agriculture.
« La sobriété énergétique est en lien avec la sobriété en ressources naturelles », nous apprend joliment Yann Laurans, économiste à Sciences Po Paris.
Pourtant, la sobriété n’est pas l’alpha et l’oméga des politiques énergétiques, celles-ci étant avant tout orientées vers l’investissement sur de nouvelles sources d’énergie, qui participent plus du PIB que la retenue.
L’EOLIENNE
« L’éolien n’est et ne sera jamais une solution parfaitement propre. Comme tout moyen de production d’énergie, il y a un impact. » Si, pour fonctionner, une éolienne n’émet pas de gaz à effet de serre, elle utilise des matières premières et de l’énergie dans sa phase de construction et de mise en place physique, ce que les chercheurs appellent « l’énergie grise* ».
Le cuivre, qui sert dans les bobines de la génératrice, 600 kg environ pour une petite éolienne. Si la ressource est abondante dans le monde, c’est peut-être le seul matériau qui, largement utilisé dans tout le secteur de l’énergie, pourrait trouver à s’épuiser à moyen terme. Seul point positif: on maîtrise les technologies pour recycler le cuivre.
LES PANNEAUX SOLAIRES
Ces installations exigent les matériaux suivants listés en avril 2016: le site Resource Investor
De l’arsenic (semi-conducteur)
Du bore (semi_conducteur)
De l’acier
Du phosphore
Du sélénium
Du silicium
De l’argent
Du titane
Du Molybdene
De l’aluminium
Du cadmium
Du cuivre
Du gallium
De l’indium (utilisé dans les cellules photovoltaiques).
Donc pour résumer, cela signifie extraction minière de matières premières, pollutions et destructions environnementales comme conséquence
Mais pourtant on continue d’appeler l’industrie des panneaux solaires, propre ou verte.
Ce qui signifie que pour cette croissance verte, nous allons accélérer la ponction et extraction des ressources, la production de déchets sans compter les déchets issus de la nanotechnologie, les big data, déchets ingérables par conséquent.
La production d’énergie soi-disant verte, propre, renouvelable, , provient donc de barrages, d’éoliennes, de panneaux solaires et pour cela les combustibles fossiles sont omniprésents que cela soit pour les extractions minières, l’infrastructure des transports industriels, ou la maintenance.
Le développement des panneaux solaires, des barrages, des éoliennes entraînent un peu plus encore la surexploitation des ressources non-renouvelables mais aussi de la surexploitation des ressources renouvelables.
LA RÉALITÉ POUR NOUS CONSOMMATEURS
Donc pour répondre à notre développement en matière d’électrification, d’industrialisation, de modernisation et de progrès, nos téléphones portables nos ordinateurs, nos télévisions, nos tablettes avec les conséquences de programmation d’obsolescence programmée, nos déchets électroniques (90 % ne sont pas recyclés en plus d’être chargé de métaux lourds et substances toxiques diverses) sont déversés et envoyés dans des pays «dits en développement».
Ces e-décharges ou cimetières électroniques polluent dangereusement les sols, l’air et les courants d’eaux, détruisant au passage et selon certains de façon accessoire, la santé des êtres humains chargés d’y travailler et de les trier afin de les brûler sans masque, ni gants ni aucune protection et ceci afin d’en extraire cuivre ou autres métaux qu’ils revendront pour quelques centimes d’euro. documentaire ToxiCité,
Le dernier livre de Guillaume Pitron, La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, en est un exemple : notre mode de vie « high-tech et vert » ne tient que par les chaînes d’extraction de métaux rares dans les mines de Chine. Avec les désastres humains et environnementaux qu’on connaît. Mais ce sont ces « métaux stratégiques », qui rendent possibles la production de toutes nos batteries de voitures électriques, nos iPhone, nos écrans plats, nos tablettes et bien sûr les aimants de nos éoliennes industrielles.
Il est important de rappeler que la production annuelle globale actuelle de e-déchets ou déchets électroniques soit 50 millions de tonnes doit tripler en raison de demande de plus en plus croissante de la demande de portables, d’ordinateurs etc
Or, l’économie d’énergie - comme la sobriété alimentaire - est presque toujours positive pour la biodiversité, alors que la substitution peut avoir des impacts négatifs sur la biodiversité et sur les paysages. « Plus on sort de l’énergie fossile, plus on consomme de ressources naturelles ».
Il convient de rappeler que ce qui détruit littéralement la planète n’est pas tant la source d’énergie que nous utilisons pour alimenter nos activités que ces activités elles-mêmes.
La Banque Mondiale rappelle dans son dernier rapport "Le rôle croissant des minéraux et des métaux pour un rapport sur le carbone" que la production d’énergie renouvelable nécessite beaucoup plus de ressources que les systèmes d’alimentation traditionnels.
En effet, ce qui ravage actuellement la biosphère, ce sont toutes les extractions de ressources et les déchets produits par notre société de consommation (le plastique dans les océans, les substances toxiques dans les rivières, les fleuves et les nappes phréatiques, etc.), les rejets des usines sous formes de pollutions (pollutions atmosphériques, mais aussi la pollution des sols, des cours d’eau, etc.), artificialisation des sols (la bétonisation) liée à l’accroissement urbain, ou encore une agriculture inefficace et insoutenable, ce qui fait que la croissance verte revient finalement à maintenir un niveau de vie intenable dans lequel nous sommes déja englués..
ne nous laissons donc pas aveugler par ce miroir aux alouettes et par des arguments mensongers qui finalement continuent d'enrichir des investisseurs mais qui nous maintient dans un état de dépendance tout en fragilisant chaque jour un peu plus notre environnement.
LA RÉALITÉ POUR LES INVESTISSEURS
Sous couvert d’écologie et d’énergie renouvelable les banques du monde entier se ruent sur les grands barrages. La Banque européenne d'investissement a dépensé depuis 2003 près d'un milliard d'euros dans les pays du Sud pour construire des grands barrages, alors qu'ils servent principalement les intérêts économiques des constructeurs (Suez, EDF, etc.) et des grandes industries en quête d'électricité bon marché pour produire des marchandises destinées à l'exportation.
UN EXEMPLE: LA VOITURE ÉLECTRIQUE NE POLLUE PAS :
On aime à dire que les voitures électriques sont propre, écologiques et donc n’impactent pas sur l’environnement.
C’est une demi-vérité! lors de sa construction comme de son cycle de vie. La voiture électrique sort de l'usine en ayant émis plus de dioxyde de carbone (CO2) que son homologue à énergie fossile.
Ceci s’explique essentiellement par l’extraction des métaux qui composent sa batterie. Maintenant c’est vrai que par la suite, elle émet peu de gaz à effet de serre.
Par contre, l'impact écologique est très important dans les pays où l'électricité provient de centrales à charbon, comme la Chine ou l'Allemagne. Dans ce dernier, où près de la moitié de l'électricité vient du charbon, les émissions représentées par une voiture électrique sont plus importantes que celles d'une voiture conventionnelle.
AUTRE MENSONGE ECO-BLANCHISSANT: LE COSTA RICA (extrait d'article - voir le lien en fin de paragraphe)
Le Costa Rica ou l’art de faire passer la destruction du monde naturel pour son sauvetage
« Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est ‘verte’ » (Le Monde) ; « Le Costa Rica tourne à 100 % avec des énergies renouvelables » (Konbini) ; « En 2016, le Costa Rica a fonctionné à 98 % grâce aux énergies renouvelables » (Konbini) ; « Le Costa Rica champion de l’énergie verte » (Sciences et Avenir) ; on pourrait continuer ainsi indéfiniment, cette « information » est sans cesse publiée et republiée sur le web, machinalement, automatiquement, à la manière d’une résonance dans une chambre d’écho. Et pourtant, derrière ces titres enflammés, on retrouve un tissu de non-sens et de mensonges.
Tout d’abord, la confusion classique entre électricité et énergie. Les combustibles fossiles représentent près de 70 % de toute l’énergie consommée au Costa Rica. L’électricité ne représente que 30%, environ, de toute l’énergie que le pays consomme. De ces 30% d’électricité, près de 95/99 % sont produits par des sources d’énergies soi-disant « renouvelables » (80% d’hydroélectrique, 10% de géothermique, 5 % d’éolien, et le reste entre des centrales à biomasse et des centrales solaires).
Sachant que la consommation de combustibles fossiles au Costa Rica, qui a récemment explosé du fait de l’essor de la voiture individuelle, ne fait qu’augmenter. Avec 287 voitures pour 1000 habitants (dont moins de 2% de véhicules hybrides/électriques), sa moyenne dépasse celle du monde, et de l’Amérique Latine. La consommation d’essence y a augmenté de 11% en 2016, ainsi que l’explique un article récemment publié dans le Guardian.
Mais ce n’est pas le principal problème que pose le fait d’ériger le Costa Rica en modèle de vertu écologique.
En effet, la principale absurdité de cette fantaisie découle directement de l’arnaque sémantique que représentent les énergies dites « renouvelables ». Au Costa Rica, la grande majorité de la production d’énergie « renouvelable » provient des barrages hydroélectriques — ces infrastructures qui « transforment des puits de carbone en bombes de méthane ». Ce pays serait donc un idéal d’écologie parce qu’il a endigué beaucoup de ses principaux fleuves et de ses principales rivières. Plus c’est absurde, plus ça passe, n’est-ce pas. Il suffit que le tout soit enrobé dans une bonne dose de médiatisation et de spectaculaire.
Un des nombreux barrages du Costa Rica (on en dénombre environ 40), où plusieurs autres sont en cours de construction.
Les barrages, qui tuent les fleuves et les rivières où ils sont installés, en empêchant la libre circulation des espèces aquatiques et des sédiments charriés par les cours d’eau (en hyperliens ici, trois études qui le démontrent clairement, et trois études qui insistent aussi sur le fait que ces conséquences sont bien trop peu étudiées et prises en compte, allez savoir pourquoi) ; les barrages qui dépendent, pour leur construction, de pratiques extractivistes (de l’industrie minière), et des infrastructures industrielles pour le transport ; les barrages dont les réservoirs produisent énormément de méthane, un puissant gaz à effet de serre qui participe lourdement au changement climatique ; les barrages qui détruisent également l’habitat des espèces terrestres (comme le jaguar au Costa Rica) et des oiseaux qui dépendent, eux, des cours d’eau pour se nourrir, en fragmentant des corridors riches en biodiversité, sont tout sauf respectueux du monde naturel.
Au Costa Rica, en Inde, au Bhoutan, et partout dans le monde, des populations luttent contre leur construction, qui ravage les communautés naturelles comme les communautés humaines qui en dépendent.
Dans un article intitulé « Le côté obscur de l’hydroélectricité au Bhoutan », publié sur le site de Globalvoices, un Bhoutanais explique que :
« La plupart de nos rivières, foisonnantes de vie, sont emprisonnées dans des barrages qui déplacent humains et animaux ainsi que des formes de vie aquatiques rares et même inconnues.
Certains barrages planifiés et en construction sont destinés à créer d’énormes retenues d’eau qui modifieront les conditions météorologiques et causeront des tremblements de terre, parce qu’ils sont situés dans des zones sismiquement actives.
Il y a un danger clair et présent qu’un désastre environnemental se produise à un moment ».
L’ONG « International Rivers » rappelle, dans un article en anglais intitulé « Les impacts environnementaux des barrages », les principales conséquences de leur construction (migration des poissons entravés, sédiments piégés, plantes et espèces invasives qui colonisent le réservoir, érosion des berges, etc.).
Pour plus de détails (sur la pollution au mercure induite par la construction de barrages, par exemple) nous vous conseillons de lire notre article intitulé « Les illusions vertes : le cas des barrages (& non, le Costa Rica n’est pas un paradis écologique) ».
Enfin, rappelons que l’électricité produite par les barrages sert à alimenter des appareils électro-informatiques tous plus toxiques les uns que les autres (iPhones, smartphones, ordinateurs portables, micro-ondes, téléviseurs, etc.), dont la production et la totalité du cycle de vie impliquent également de saccager le monde naturel à travers des pratiques extractivistes, d’innombrables pollutions et exploitations sociales.
Le Costa Rica est en réalité un petit pays de plus en plus souillé par les émissions de polluants liées aux transports, par les pollutions plastiques, par la bétonisation liée au tourisme de masse, et par les plantations de palmiers à huile, entre autres, et certainement pas un modèle d’écologie. S’il est promu comme tel, c’est uniquement parce qu’il est un modèle de réussite pour les multinationales et l’expansion de la civilisation industrielle.
EN GUISE DE CONCLUSIONS, je joins quelques liens et une vidéo plus explicite :
3) Le dernier livre de Guillaume Pitron, La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, en est un exemple : notre mode de vie « high-tech et vert » ne tient que par les chaînes d’extraction de métaux rares dans les mines de Chine. Avec les désastres humains et environnementaux qu’on connaît. Mais ce sont ces « métaux stratégiques », qui rendent possibles la production de toutes nos batteries de voitures électriques, nos iPhone, nos écrans plats, nos tablettes et bien sûr les aimants de nos éoliennes industrielles.
Il est important de rappeler que la production annuelle globale actuelle de e-déchets ou déchets électroniques soit 50 millions de tonnes doit tripler en raison de demande de plus en plus croissante de la demande de portables, d’ordinateurs etc
N'hésitez pas à commenter ou à enrichir de vos propres connaissances cet article.
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