QUELQUES REPERES:
Les bois de Boulogne et de Vincennes totalisent une superficie de 1 840 hectares.
- Les principaux arbres des rues de Paris sont les platanes, les marronniers, les tilleuls et les sophoras. On y trouve en tout plus de 160 essences.
- Les principaux arbres des parcs et jardins sont les tilleuls, les arbres fruitiers à fleurs, les érables et les marronniers. On y dénombre près de 400 essences différentes.
- Les cimetières parisiens sont plantés de plus de 30000 arbres. La majorité (81%) sont alignés sur le long des voies de circulation, les autres étant situés à l’intérieur des concessions. Plus des deux tiers des arbres des cimetières sont constitués d’érables, de marronniers, de platanes, de tilleuls et de frênes.
- Le cimetière du Père Lachaise qui est le plus grand espace vert de Paris intra-muros (44 hectares) compte plus de 4 000 arbres.
L’arbre est un être vivant en interaction avec son environnement. En ville, les conditions de vie parfois inappropriées fragilisent l’arbre : sol non naturel (très minéralisé), manque d’eau, forte réverbération qui augmente ses besoins en eau, diverses agressions (chocs de la circulation, déversements de substances polluantes au pied de l’arbre, stress hydrique…). Le sous-sol étant très encombré par les réseaux, les racines disposent d’un espace réduit sous terre alors qu’elles nécessitent une surface au moins égale à la surface du houppier projeté au sol.
Une base de données des essences plantées à Paris
Une liste des arbres d'alignement et une cartographie interactive permet de découvrir la diversité des essences présentes dans les rues et les espaces verts
>> Cartographie des arbres des rues et des espaces verts
>> Base de données des arbres des rues et des espaces verts
Une carte d’identité informatique pour chaque arbre
Améliorer la gestion des arbres d'alignement implique de suivre en temps réel l'évolution de chaque arbre. Une base de données informatisée sur tous les arbres d'alignement de Paris est opérationnelle depuis 2001. Elle a été totalement repensée en 2014 et cette application a évolué avec les nouvelles technologies et permet un suivi de tous les arbres du patrimoine arboré parisien (alignements, jardins, cimetières, écoles et crèches, établissements sportifs…).
Chaque arbre est suivi par sa " carte d'identité informatique " regroupant toutes les informations concernant sa date de plantation, les arrosages successifs, les élagages, l’état sanitaire (état physiologique, plaies, champignons, chocs) pour faciliter le diagnostic des arbres dangereux et fait l’objet d’un suivi régulier.
Elle se compose d’une application mobile (sur tablette tactile) permettant de saisir des informations sur le terrain, de réaliser des états phytosanitaires, de prendre des photos, de mettre à jour la fiche de l’arbre, et d’une application bureautique de gestion permettant d’accéder aux données collectées sur le terrain, de saisir des actions (plantations, arrosages, élagages…) et d’établir des tableaux de suivi (planning de travaux, plantations, élagages, abattages).
Un outil cartographique
Un outil d’exploitation de données (Système d’Information Géographique) vient compléter cette application permettant de visualiser et de préparer des cartographies de l’ensemble des arbres, des cartes d’inventaires (cartographie des états phytosanitaires, des différentes essences…).
En ville comme en milieu naturel, l’arbre croît grâce à la lumière, l’eau et les sels minéraux que lui procure son environnement.
Tout au long de sa vie il accumule une masse croissante de bois, en hauteur et en volume, et structure son houppier par un enchevêtrement de branches qui constitue sa charpente. Planté à Paris en tout types de situations (rues, jardins, cimetières), l'arbre impose des précautions spécifiques à sa grande taille.
Les arbres plantés le long des rues dépassent rarement les 80 ans en moyenne.
Parmi les maladies ou parasites les plus fréquemment observés sur notre patrimoine arboré, on trouve :
• Le tigre du platane
Le tigre du platane est un insecte parasite spécifique du platane. Sa présence est aujourd’hui devenue chronique ; il peut se multiplier en plusieurs générations annuelles selon les conditions climatiques. Dans le cas de pullulations intenses, il peut induire des gênes par contacts épidermiques ou dépôts sur les surfaces (murs, fenêtres…). Ces dépôts, épars, n’induisent pas d’opacité complète des supports. Aussi, il ne présente pas un danger à l’égard de la santé de l’homme, ni de pouvoir d’altération des surfaces.
• La mineuse du marronnier
La chenille mineuse du marronnier fore des mines dans les feuilles, provoquant leur brunissement puis leur chute précoce. Cette affection, de type parasitaire, est particulièrement préoccupante depuis quelques années chez le marronnier blanc, entraînant un affaiblissement de l’arbre.
La plantation de marronniers rouges est souvent préconisée en remplacement du marronnier blanc qui se révèle plus sensible à ce parasite.
• La graphiose de l’orme
La graphiose de l’orme est provoquée par un champignon microscopique transmis par un insecte (scolyte) qui est le vecteur de propagation d’arbre en arbre. Cette maladie opture les vaisseaux de circulation de la sève et induit un dépérissement par asphyxie. De nouvelles variétés résistantes à la maladie ont progressivement étaient introduites et notamment les cultivars « Lutèce » et « sapporo gold ».
• La maladie de la suie de l’érable
La maladie de la suie est due à un champignon microscopique qui provique un fort noircissement de l’écorce (l’érable sycomore y est particulièrement sensible). On constate la mort brutale de l’arbre accompagnée d’une desquamation en plaque de l’écorce, celle-ci éclate et se décolle en laissant apparaître une poussière noire composée des spores du parasite. Cette poussière est réputée toxique pour les voies respiratoires, il est donc important de supprimer le foyer rapidement.
A Paris, l’abattage d’un arbre est soumis à des autorisations administratives. Selon les servitudes des zones impactées au titre du Plan Local d’Urbanisme, la procédure peut varier. Une fois toutes les autorisations administratives requises (en moyenne 40 jours de délais), les travaux peuvent démarrer.
La campagne d’abattage des arbres, pour raisons sanitaires, se déroule en deux phases sur l’année.
Une première campagne de repérage des arbres est effectuée au cours du premier semestre. Les arbres sont abattus à l’automne et leur replantation peut avoir lieu l’hiver suivant.
La deuxième campagne de repérage a lieu au cours du second semestre et les abattages au cours de l’hiver. Leur replantation ne pourra intervenir que l’hiver suivant afin que les chances de reprise de l’arbre soient optimales.
Un arbre est reconnu dangereux si sa charpente est fragilisée, par exemple par des foyers de pourriture ou des cavités.
Les symptômes de déclin ne s’observent pas toujours de l’extérieur car la sève circule à la périphérie du tronc et le feuillage peut rester vert. Certaines pourritures racinaires peuvent également fragiliser l’arbre à sa base sans signe extérieur visible. C'est pourquoi certains arbres peuvent paraitre en bonne santé alors qu'ils sont dangereux.