Et tout commence par l’invisible, l’impalpable, l’éthéré. Observons le baobab, le plus grand qu’il soit, observons ces racines, et aussi loin que notre regard peut se porter, observons les feuilles qui s’étendent dans le ciel.
L’arbre et ses énergies Les racines sont puissantes et pourtant ce qui les nourrit nous est invisible à l’oeil nu; Tout se passe de façon souterraine. Observons son feuillage alimenté par la photosynthèse, processus activé par la réaction biochimique énergétique, là encore invisible à nos yeux. Tout est alors énergie subtile, invisible. La nature par son processus de transformation est tout autant subtile que visible.
L’arbre est enraciné et s’étire loin dans le ciel……. Bien sur, il subit les éléments de Mère nature, le vent, la pluie, mais il est et reste imperturbable.
Bien sur quand la nature déverouille ses élans, les cyclones, typhons et incendie le déracine, le fait chanceler, le consume et le détruit. La nature met l’arbre à l’épreuve mais les excès de la nature, sa violence le vulnérabilise et le laisse exsangue.
Toute cette énergie subtile alimente l’arbre et la force de l’arbre est de catalyser cette énergie mais de nous la restituer…
Mettez vous au pied d’un arbre et ressentez leurs énergies monter le long de votre colonne vertébrale. Les hommes l’ont bien compris et sont de plus en plus conscients qu’ils peuvent utiliser les énergies des arbres pour induire des changements dans les processus psychiques et corporels qui les anime. La force des arbres, les vibrations qu’ils émettent déclenchent des émotions et libèrent des blocages. Les celtes pensaient d’ailleurs que nous étions tous sous l’influence de végétaux et attribuaient à chaque arbre une vertu particulière. Le bouleau était le symbole de la renaissance et de la pureté mais une cure de sève de bouleau sera efficace pour traiter les rhumatismes et pour drainer les toxines des émonctoires (foie, poumons, reins, peau) de notre organisme.
Le frêne était considéré comme l’arbre de la vie et de l’initiation, tandis que l’aubépine permettait de faire un voyage intérieur et d’avoir de l’intuition mais il est aussi un excellent tonique de coeur et de la circulation sanguine. L’aulne donnait le pouvoir de connaître le futur ; le sorbier sauvage initiait à la magie tout en protégeant des influences négatives. Le saule symbolisait la lune et donc la femme mais c’est de son extrait que l’on fabrique l’aspirine. Le noisetier confèrerait la sagesse, donc la vie mais est connu aussi pour ses vertus dépuratives, antihémorragiques et cicatrisantes. Le houx protégeait des ennemis et était de bon augure (d’où la symbolique du baiser sous le houx au moment du Nouvel An) tandis que le lierre indiquait les ressources intérieures, favorisant la recherche intérieure.
Le Chataignier symbolise la vérité, la justice et l’équilibre mais il est aussi utilisé contre l’anémie, les fièvres et est un très bon reminéralisant. Enfin, le chêne était l’image de la force et de la capacité à vaincre mais son écorce est également connue pour ses vertus hémostatiques et astringeantes ; le jonc incarnait les forces externes devant lesquelles il fallait se soumettre mais connu aussi pour ses vertus émollientes et sédatives.
L’arbre est le lien étroit que relie le ciel et la terre, le matériel et le spirituel et représente les quatre éléments de l’alchimie, donc de la vie :eau, air terre et feu.
Et l’homme et ses émotions? S’enraciner et ainsi devenir maitre de nos émotions et je ne veux pas dire dans ce sens, nous inhiber mais vivre nos émotions en les régulant n’est ce pas l’idéal de chaque être humain?
Toute émotion est valide car elle est un signal qu’il nous faut comprendre, interpréter, canaliser. L’émotion est notre baromètre et elles passent par le corps.
D’ou et j’en parlerais ultérieurement le trait d’union entre nos émotions et nos maux physiques. L’homme est tel un arbre, et parfois il subit les assauts de sa nature, de ses émotions subtiles qui le nourrissent et les remous violents de sa nature peuvent lui faire perdre son enracinement, son équilibre. Ses émotions sont son terreau, ce qui le définit, ce qui le sensibilise ou l’insensibilise, il peut être embrasé, consumé ou asséché par ses propres émotions. Mais là encore, ses émotions qui nous nourrissent sont invisibles à l’oeil nu car ses racines sont nos pensées, pensées que nous devons élever, expériences, leçons, blessures, peurs, mécanismes automatiques et tout ceci profondément ancré en nous. L’homme est la résultante du corps, de l’esprit et de l’intellect, mental et psychisme sont entremêlés. Et les huiles essentielles alors? Les huiles essentielles sont ce lien subtil entre nos émotions et notre bien-être..
Ici la subtilité s’inscrit par le biais de l’odorat. Les phéromones d’origine végétale issues des huiles essentielles sont des substances chimiques odorantes émises par les plantes. Lorsque leur odeur se situe au dessous du seuil de perception, les messages agissent sans qu’on en ait conscience, de façon invisible. Les phéromones permettent un langage olfactif qui influe sur le métabolisme et le comportement des individus. Malgré son immense complexité et ses capacités extraordinaires le cerveau humain s’organise autour du système olfactif, les odeurs que nous percevons consciemment ou inconsciemment peuvent influer sur notre vie, peuvent être cause de sympathie, d’antipathie, infléchissent nos humeurs. Toutes ces substances issues des huiles essentielles à caractère phéromonal ont un effet bénéfique sur le psychisme et peuvent améliorer instantanément l’humeur et ceci sans que le sujet ait conscience de ce changement soudain. Elles peuvent agir efficacement sur l’aura donc chaque individu possède un profil olfactif qui lui est propre et qui le distingue aussi surement que son empreinte digitale. En cas de stress, colère ou peur, cette odeur personnelle s’en trouve perturbée et change au désavantage de la personne…….. Et pourtant tout ceci se fait de façon totalement invisible, mais les personnes à proximité perçoivent inconsciemment ce signal de stress, peur ou agressivité. Les huiles essentielles, aussi volatiles soient elles, agissent donc de manière éthérée et invisible et peuvent contribuer à un profil olfactif normal et ainsi réguler les émotions et le psychisme. J’espère ainsi mettre l’accent sur l’importance des arbres et plantes car elles ne sont pas seulement médecine de notre corps mais aussi médecins de l’âme et de nos émotions.
C’est cette interactivité, entre le subtil de l’arbre, des émotions et des huiles essentielles qu’il nous faut comprendre pour mieux appréhender la nature, car sans le monde de l’invisible, le visible n’existerait pas……….Et tout commence à partir de l’invisible.
Comprendre l’homme dans une approche holistique, voila le nouveau crédo de notre génération.
