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HUILES ESSENTIELLES ET ALZHEIMER

LES ETONNANTS POUVOIRS DES HUILES ESSENTIELLES ET ALZHEIMER

REVUE SANTE CORPS ESPRIT

 

Les huiles essentielles ne vont pas régler la maladie d’Alzheimer, soit. Mais si on les utilise bien, ce qu’elles peuvent faire est insoupçonnable.

On ignore souvent que la maladie d’Alzheimer débute dans le cerveau 20 à 30 ans avant l’apparition des premiers symptômes.

Mais ces symptômes, eux, sont bien connus : atteinte de la mémoire, du langage, du raisonnement, des capacités d’orientation dans le temps et dans l’espace, de la reconnaissance des objets et des personnes, etc. Puis, avec l’aggravation des lésions cérébrales, l’autonomie du malade diminue progressivement.

Hélas, de plus en plus de personnes sont touchées par cette maladie. Les prévisions épidémiologiques sont alarmantes : 24 millions de malades dans le monde en 2014 et probablement quatre fois plus en 2050. Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont déclarés en France. Et il faut avoir conscience que, pour chaque patient, c’est une famille entière qui est touchée ! On associe souvent la maladie d’Alzheimer au vieillissement, mais les facteurs de risque sont nombreux et complexes.

Une chose est sûre : un mode de vie « sain » protège d’Alzheimer.

A contrario, le tabac, l’alcool en excès, le surpoids et la malbouffe (régime riche en sucres et pauvre en fruits et légumes) sont des facteurs de risque.

Plusieurs classes de médicaments sont également pointées du doigt. Il est avéré qu’un usage prolongé des benzodiazépines est associé à l’augmentation du risque de développer la maladie.

L’ensemble des médicaments de nature anticholinergique (médicament qui inhibe le neuromédiateur dans le système nerveux central et périphérique)  est également mis en cause.

Il est ainsi très inquiétant de savoir que 8 à 37 % des personnes âgées prennent ce type de médicaments au potentiel anticholinergique.

Dr Fabienne Millet Pharmacienne, experte diplômée en phytothérapie et en aromathérapie,  est enseignante dans plusieurs universités.

Elle est spécialiste de l’utilisation des huiles essentielles, répond : Que se passe-t-il dans le cerveau ?

 La maladie d’Alzheimer correspond à diverses lésions au niveau du système nerveux central.

La première zone touchée est l’hippocampe, le siège de la mémoire. L’hippocampe diminue en volume. Les neurones de cette zone sont endommagés et le lien entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme est perturbé. Les troubles de la mémoire récente augmentent proportionnellement avec la dégradation de l’hippocampe. Des difficultés dans la gestion de la vie quotidienne apparaissent. 

D’autres zones sont progressivement touchées (cortex cérébral), ce qui provoque des troubles des gestes, de la locomotion, du langage, du jugement et de la reconnaissance.

Plus la maladie avance, plus les lésions cérébrales sont importantes, alors la personne oublie les évènements et les informations les plus anciens. Perception et vision peuvent être atteintes. Un lent processus d’« acceptation » de la maladie se met en place pour le malade et la famille. Des phases de déni, colère, culpabilité, dépresf csion sont observées. Cette étape ne veut pas dire renoncer. La maladie est présente, il n’est plus possible de faire « comme avant », il n’y a pas d’autre choix que de « vivre avec ». Malade et entourage vont devoir s’adapter pour gérer la maladie. Un accompagnement psychologique est souvent nécessaire pour tous. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, tous types de soins confondus... Cela d’autant plus qu’il n’y a pas à ce jour de traitement visant à guérir la maladie. Les médicaments existants (action acéthylcholinomimétique ou anticholinestérasique) réduisent un peu les symptômes. Mais d’après la Haute Autorité de Santé, leur action est au mieux « modeste » (Rapport HAS, 2011). 

Les principales propriétés recherchées par l’utilisation des huiles essentielles contre Alzheimer sont :

- Ralentir le développement de la maladie

- Renforcer l’action anticholinestérasique

- Maintenir une activité antioxydante et anti-inflammatoire

- Favoriser l’activité le jour (action stimulante, tonique)

- Stimuler l’action neuronale

- Améliorer les conditions de vie

- Calmer l’anxiété, prendre en charge la dépression, améliorer le sommeil (malade, aidants)

 

 Voici un tour d’horizon des principaux constituants et des huiles essentielles à utiliser en cas de maladie d’Alzheimer.

L’activité des huiles essentielles est attribuée principalement à certains constituants, mais bien souvent, elles présentent des effets supérieurs à celui du constituant isolé ! 

LES CITRALS

Propriétés principales : Ils ont une action anti-inflammatoire et antioxydante qui s’associent dans une lutte contre la dépression. De plus, les citrals calment l’anxiété et favorisent le sommeil.

Huiles essentielles et teneurs ::

HE lemon-grass Cymbopogon citratus, herbe, 60 à 80 %

HE litsée citronnée Litsea citrata, baies, 60 à 80 %

HE verveine citronnée Lippia citriodora, feuilles, 20 à 40 %

HE mélisse officinale Melissa officinalis, feuilles, 20 % 

LE LINALOL, L'INCONTOURNABLE

 Propriétés principales : Il présente une action anticholinestérasique, antioxydante et anti-inflammatoire. Il calme l’anxiété, l’agitation, il provoque et renforce le sommeil et il favorise la concentration. Huiles essentielles et teneurs en linalol :

HE camphrier Cinnamomum camphora, feuilles/ct linalol, 85 %

HE lavande fine Lavandula angustifolia, som.fl, 40 % • HE petit grain bigaradier Citrus aurantium ssp amara, feuilles, 40 %

 HE coriandre Coriandrum sativum, semences, 60 à 85 %

 HE bergamotier Citrus aurantium ssp bergamia, zeste, 40 %

CARVONE

Propriétés principales : Une action anticholinestérasique, anti-inflammatoire et antioxydante est observée ainsi qu’un effet anxiolytique. Huiles essentielles et teneurs :

HE carvi Carum carvi, semences, 60 %

HE menthe verte Mentha spicata, feuilles, 45 à 65 %

HE aneth Anethum gaveolens, semences, 30 % D-limonène, béta-pinène..., alpha-zingibérène, alpha-béta pinène..., alpha-pinène..., menthol, 1-8 cinéole... Propriétés principales : Ces huiles essentielles favorisent l’éveil (tonique). Huiles essentielles et teneurs : • HE citronnier Citrus limon, zeste, 60 à 70 % : action au niveau de l’hypophyse • HE gingembre Zingiber officinalis/rhizome, 30 à 40 %, réduction de l’immobilité • HE cyprès toujours vert Cupressus sempervirens, rameaux, 70 à 80 % • HE menthe poivrée Mentha piperita, feuilles, 50 à 60 % • HE romarin officinale à 1-8 cinéole Rosmarinus officinalis, rameaux : stimule la mémoire 

D-LIMONENE

Propriétés principales : Les huiles essentielles riches en d-limonène sont très anxiolytiques. Certaines présentent également une action sédative.

Huiles essentielles et teneurs :

 HE pamplemoussier Citrus paradisi, zeste, 95 %

 HE mandarinier, Citrus reticulata, zeste, 65-95 %

 HE oranger amer Citrus aurantium ssp amara, zeste, 90 %

 HE citronnier Citrus limon, zeste, 70 %

 HE oranger doux Citrus sinensis, zeste, 80 à 95 %

 HE bergamotier Citrus aurantium ssp bergamia, zeste, 30 à 45 %

 HE carvi Carum carvi, semences, 40 %

 HE aneth, Anethum gaveolens, semences, 40

ACETATEDE LINALYLE et LINALOL

Propriétés principales : Une association de constituants qui permet de se concentrer sur une tâche sans être PERTURBÉS PAR L’ENVIRONNEMENT, Huiles essentielles et teneurs :

HE lavande fine Lavandula angustifolia, som. fl, 25 à 40 %/25 à 45 %

HE petit grain bigaradier Citrus aurantium ssp amara, feuilles, 25 à 40 %/25 à 35 %

Des expérimentations aux quatre coins du monde

! La France a plus de 25 ans de retard sur ses voisins anglais et allemands, mais des publications internationales commencent à mettre en évidence l’intérêt de l’emploi des huiles essentielles. Des structures d’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se lancent dans l’aromathérapie. La diffusion atmosphérique et les massages sont les modes d’utilisation proposés. Les massages (relaxants, pour favoriser le sommeil...) commencent bien souvent au niveau des mains ou des pieds et se prolongent sur l’avant-bras ou le mollet. Des soins simples, réalisables à toute heure du jour ou de la nuit et qui prennent en charge, si besoin, la raideur articulaire et musculaire.

Les huiles essentielles telles que l’HE de lavande fine, l’Orangerdoux, l’HE de lavandin super, l’HE de romarin officinal à 1-8 cinéole sont les plus souvent citées. Certaines maisons de retraite pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer innovent et utilisent les huiles essentielles. La ville de Saint-Étienne se positionne en pionnière dans cette démarche.

Des hôpitaux, dont l’Assistance Publique de Paris, testent l’impact des huiles essentielles par diffusion atmosphérique sur les troubles du comportement et du sommeil chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Au CHU de Nice, le Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) mesure l’impact des huiles essentielles dans l’amélioration du comportement, de la motricité et de la fonction la cognitive de patients malades ou à risque. Les résultats sont très encourageants.

Les travaux de recherche de Mark Moss de l’Université de Northumbria (Newcastle, Angleterre) dé montrent que l’huile essentielle de Romarin à 1-8 cinéole, favorise les fonctions cognitives par diffusion des composés volatils grâce à son activité anticholinestérasique.

Un protocole mis en place au Japon par une équipe de chercheurs de l’Université de Tottori permet de stimuler ou détendre les malades. Cette étude scientifique menée sur 28 personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer a démontré que les huiles essentielles avaient un impact positif sur leurs fonctions cognitives.

« Le matin, entre 9 et 11 h, diffusion du mélange stimulant pour renforcer la concentration, la mémoire et soulager la dépression : HE romarin off 1-8 cinéole (0,08 ml) et HE citronnier (0,04 ml).

Le soir, entre 19 h 30 et 21 h, diffusion du mélange apaisant pour calmer les patients et favoriser le sommeil : HE lavandin (0,04 ml) et HE oranger doux (0,04 ml). » Aucun effet secondaire n’a été observé et les huiles essentielles N’attendez donc pas pour en bénéficier ou en faire bénéficier vos proches. Voici toutes les informations pour obtenir les meilleurs résultats, en toute sécurité.

COMMENT UTILISER CES HUILES ESSENTIELLES?

Ne pas sous-estimer la diffusion atmosphérique... ni l’odorat humain !

La diffusion atmosphérique peut être utilisée même en cas de perte de l’odorat, car il y a toujours un passage des huiles essentielles dans le sang via la muqueuse nasale. Les retours des patients et des soignants sont très prometteurs.

En dehors même de l’impact bienfaisant des odeurs, une diffusion atmosphérique permet de stimuler les fonctions cognitives, de maintenir des points de repère, de calmer l’agitation, de favoriser la concentration, le sommeil ou l’attention. Elle aide le malade mais aussi tous les aidants soumis à un stress important. Il se pourrait même que les huiles essentielles diffusées aient une action sur le renouvellement neuronal, au niveau de l’hippocampe. C’est le mode d’utilisation à privilégier : il ne présente aucun danger, il est pratique sur le long terme et efficace. Il faut savoir que les odeurs prennent souvent une dimension affective. Car l’odorat est lié à toutes nos perceptions et nous permet de nous relier à un environnement, à un évènement, à des souvenirs... Les odeurs familières stimulent des zones cérébrales spécifiques dont l’hippocampe (site associé à l’apprentissage) et réveillent des souvenirs anciens depuis l’enfance.

Avec l’âge, les récepteurs olfactifs et les sites d’interprétation subissent des modifications.

Dans la maladie d’Alzheimer, l’altération olfactive est liée à la perte de la mémoire, ce qui bloque tout lien entre odeurs et passé. C’est la raison pour laquelle les huiles essentielles prennent tout leur intérêt : elles agissent notamment via l’acétylcholine, un neuromédiateur qui intervient dans les fonctions olfactives.

La diffusion atmosphérique est donc primordiale, mais d’autres modes d’utilisation peuvent également être employés, en complément, en fonction des huiles utilisées.

Modes d’utilisation, pour chaque huile essentielle, Il est important de bien respecter les modes d’utilisation proposés pour chaque huile essentielle ci-dessous :

Voie cutanée diluée* (paume des mains, dos, plante des pieds, avant-bras...),

bain aromatique***, diffusion atmosphérique (tous types de diffuseurs) :

• HE camphrier Cinnamomum camphora, feuilles ct linalol

• HE lavande fine Lavandula angustifolia

• HE petit grain bigaradier Citrus aurantium ssp amara, feuilles

• HE coriandre Coriandrum sativum, semences

Voie cutanée diluée* (paume des mains, dos, plante des pieds, avant-bras...), diffusion atmosphérique (en mélange avec une HE non irritante** dans un diffuseur à jet d’air sec) :

• HE lemon-grass Cymbopogon citratus

• HE litsée citronnée Litsea citrata • HE verveine citronnée Lippia citriodora

• HE mélisse officinale Melissa officinalis

 

 

Voie cutanée diluée* (paume des mains, dos, plante des pieds, avant-bras)

• HE camomille romaine Chamaemelum nobile Diffusion atmosphérique (tous types de diffuseurs) :

• HE pamplemoussier Citrus paradisi, zeste

• HE mandarinier Citrus reticulata, zest

• HE oranger amer Citrus aurantium ssp amara, zeste

Voie cutanée diluée* (paume des mains, dos, plante des pieds, avant-bras...), diffusion atmosphérique (tous types de diffuseurs) :

• HE carvi Carum carvi, semences

• HE menthe verte Mentha spicata, feuilles

• HE aneth Anethum graveolens, semences

• HE citronnier Citrus limon, zeste

Voie cutanée diluée* (paume des mains, dos, plante des pieds, avant-bras...), diffusion atmosphérique (tous types de diffuseurs) : • HE carvi Carum carvi, semences

• HE menthe verte Mentha spicata, feuilles

• HE aneth Anethum graveolens, semences

Toutes ces informations relevent d’une publication tirée de la revue SANTE CORPS ESPRIT n° 4 - octobre 2016 et je décline toute responsabilité ,,,cet article est à titre informatif

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